Ces artisans du charbon charrient chaque jour des tonnes de bois qu'ils transforment eux-même en charbon en le carbonisant.
Niché dans écrin de verdure au coeur du Delta du Nil, le village d'Inshas et ses maisons de brique n'est qu'à une cinquantaine de kilomètres au nord du Caire.
Une douzaine d'hommes, des habitants du village de tous âges, passent leurs journées de travail au milieu des fumées, sans porter de masques ou même de gants pour certains, le tout pour un maigre salaire mensuel d'environ 2.000 livres (115 euros).
Loin des préoccupations environnementales, ils remplissent des sacs de charbons toute la journée avant de les expédier dans tout le pays.
Les morceaux de bois, des bûches débarrassées de leurs branches, sont entassés les uns sur les autres.
Selon les arbres utilisés, le charbon n'a pas les même propriétés: le manguier et l'oranger sont transformés en charbon pour les narguilés, très populaires en Egypte, tandis que le camphrier, les casuarina et l'olivier sont utilisés pour produire du charbon destiné aux barbecues.
Le bois utilisé "doit être séché, ce qui prend environ un an", explique M. Mahrous, 48 ans, debout devant un tas de charbon.
"Ensuite on construit un fourneau, on jette de la paille de riz et on allume le feu qui dure 10 à 15 jours", dit-il à l'AFP.
Le feu est refroidi à l'aide d'un tuyau d'arrosage, mais le tas continue de se consumer de l'intérieur et la fumée s'élève alors dans les airs.
Une fois la combustion terminée, les hommes, équipés d'outils rudimentaires, brisent les morceaux de charbon et les tamisent manuellement avant de les mettre dans des sacs.
Si le bois est produit localement, il est relativement rare dans un pays majoritairement désertique comme l'Egypte.Deux tonnes de bois sont nécessaires pour obtenir une tonne de charbon.
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