Enquête anticorruption en RDC: un deuxième entrepreneur étranger en détention préventive

Infos. Le patron libanais d'une entreprise de construction a été placé en détention préventive en République démocratique du Congo, résultat d'une vaste enquête sur des détournements de fonds publics présumés dans le financement des grands chantiers lancés par le nouveau chef de l'État, a indiqué à l'AFP une source judiciaire.

Enquête anticorruption en RDC: un deuxième entrepreneur étranger en détention préventive
Jamal Sammih, patron d'une société nommée Somibo, est le deuxième entrepreneur étranger visé par cette information judiciaire. Issu d'une des familles qui dominent l'économie congolaise, David Blattner, de nationalité américaine, a été arrêté vendredi dernier."Dans le cadre des travaux d'urgence du chef de l'État, il (M. Sammih) avait gagné le marché de construction de 4.500 maisons sur toute l'étendue de la République, à raison de 300 maisons par province. Après avoir reçu 17 millions de dollars du Trésor public, il n'y a que 17 maisons construites", a indiqué à l'AFP une source judiciaire.Le coût de construction de chaque maison est de 19.000 dollars, a-t-on indiqué.La défense n'était pas joignable mardi matin.M. Sammih rejoint en détention préventive David Blattner, directeur général de l'entreprise de travaux publics Safricas-Congo, dont le placement en détention préventive a été annoncé par des sources gouvernementales.Safricas-Congo est l'une des entreprises qui exécutent les travaux de construction de sept ponts routiers à Kinshasa pour alléger les bouchons aux grands carrefours de la capitale (les "sauts-de-mouton").Près d'un an après l'annonce le 2 mars 2019 des travaux dans le cadre du "programme d'urgence des 100 jours" du nouveau président Félix Tshisekedi, aucun "saut-de-mouton" n'a été inauguré.L'entreprise est soupçonnée "d'abus de confiance puisque bien qu'ayant encaissé l'argent de l'État, Safricas n'a pas réalisé, comme il se devait, les travaux de construction de sauts-de-mouton conformément au délai imposé dans le contrat, soit trois mois", avait déclaré samedi à l'AFP une source judiciaire.Le ministre de la Justice Célestin Tunda Ya Kasende a souhaité jeudi que cette information judiciaire marque "le début du renouveau" de la justice en RDC, "pour un véritable État de droit, avec une justice qui doit aller jusqu'au bout des affaires dont elle est saisie".

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