Interrogé lors d'une conférence de presse pour savoir si ces 600 militaires étaient déjà sur place, Dmitry Polyanskiy a indiqué ne pas savoir. Avant ce nouveau contingent, Moscou avait déjà déclaré à l'ONU la présence en Centrafrique de 535 "instructeurs" russes sous contrat avec le ministère de la Défense. En vertu de la dernière résolution sur l'embargo sur les armes imposé à la Centrafrique, Bangui était soumis à une obligation de notification, au Comité de sanctions onusien chargé de ce pays, de ce nouveau déploiement vingt jours avant sa survenance.Selon des diplomates, la France, l'Estonie, l'Irlande, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont fait mettre en attente indéfinie la réponse du Comité afin d'obtenir des "précisions".Cette démarche n'interdit toutefois pas à la Russie de déployer en Centrafrique ses militaires, ce qui est possible depuis lundi après l'expiration des vingt jours de préavis ayant suivi la notification datée du 4 mai, selon ces mêmes sources. "Ils ne sont pas armés, parce qu'ils ne sont pas supposés être armés, ce sont des instructeurs", a insisté Dmitry Polyanskiy. "Ils peuvent manipuler de l'armement quand ils instruisent des gens, mais ils ne sont pas supposés combattre", a-t-il ajouté.Interrogé jeudi lors d'une visio-conférence de presse sur les relations entre les militaires russes et les Casques bleus déployés en Centrafrique, le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a souligné l'importance d'une "coordination" pour éviter tout accrochage, admettant des "incidents" dans un passé récent."Ce qui a été important et reste important, c'est que lorsque plusieurs forces en uniforme se trouvent sur le même terrain, il est essentiel d'avoir une certaine concertation, une coordination", a-t-il fait valoir. Il s'agit "de faire tous les efforts pour qu'il n'y ait pas d'incidents graves qui pourraient conduire à des blessés ou à des morts chez nos collègues, militaires, policiers ou civils", a-t-il expliqué."Cette déconfliction est absolument nécessaire avec les autres éléments en uniforme, qu'il s'agisse des forces armées centrafricaines ou de leurs partenaires bilatéraux. Ce n'est pas toujours facile, nous avons signalé" au Conseil de sécurité de l'ONU "qu'il y a eu plusieurs cas préoccupants de difficultés notamment rencontrées avec les forces armées centrafricaines et leurs partenaires", a-t-il dit, sans autre précision."Nous allons continuer de plaider pour que cela ne se reproduise plus", a ajouté Jean-Pierre Lacroix, en indiquant qu'il se rendrait "la semaine prochaine en République centrafricaine".
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