"Vous savez bien que les Hauts plateaux (...) brûlent en ce moment", leur a déclaré le ministre de l'Intérieur Gilbert Kankonde, à l'ouverture de trois jours d'assises pour la paix à Kinshasa."Nous attendons de vous des engagements fermes, un changement de mentalité orienté vers la culture de paix et de cohabitation pacifique", a exhorté le ministre à la centaine de participants."Ce dialogue doit être sincère", a insisté le président du Sénat Modeste Bahati, lui-même originaire du Sud-Kivu.Entre février 2019 et juin 2020, 128 personnes ont été tuées lors d'affrontements entre milices Banyamulenge (les Congolais tutsi) et milices d'autres communautés (Bafuliro, Babembe, Banyiundu...), d'après le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme. Les violences ont déplacé 110.000 civils.Fin septembre, ce conflit a pris une dimension politique avec la tentative d'octroyer définitivement à la localité de Minembwe le statut d'une commune à part entière, avec à sa tête un bourgmestre issu de la communauté Banyamulenge.Cette décision, finalement annulée par le président Félix Tshisekedi, avait enflammé toute la RDC contre la "balkanisation" supposée de l'Est du pays, sur fond de fortes suspicions anti-rwandaises.Le gouvernement doit "arrêter les menaces" qui vise les Banyamulenge (les Congolais tutsi), a réagi le représentant de cette communauté, Enock Sebineza, interrogé par des journalistes.Pour Kimwanga Kangela, un porte-parole de la communauté Bafiliro, le président Félix Tshisekedi "doit faire appliquer les lois de la République" dans les Hauts plateaux.
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