L'attaque a eu lieu jeudi soir dans la ville de Burayu, à environ 20 km au nord-ouest de la capitale Addis Abeba, a rapporté la radio-télévision Fana BC, proche du pouvoir central.La ville est située dans la région Oromia, qui fut l'épicentre des manifestations anti-gouvernementales ayant mené à l'arrivée au pouvoir en avril 2018 du Premier ministre Abiy Ahmed.Les personnes arrêtées sont des membres ou partisans du Front de libération oromo (OLF), a fait savoir dans un communiqué le service de presse de la région Oromia."Nous avons arrêté 22 personnes qui sont soit des membres soit des sympathisants de l'OLF et elles sont soupçonnées d'avoir participé à l'attaque à la grenade de Burayu", indique ce communiqué.Populaire parmi la jeunesse oromo, la première ethnie du pays, l'OLF avait fait scission de la coalition au pouvoir, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), en 1992 et avait lancé une lutte armée contre lui.Après l'arrivée au pouvoir du réformateur Abiy Ahmed, le Parlement avait retiré en juillet 2018 l'OLF de la liste des organisations considérées par Addis Abeba comme "terroristes", et deux mois plus tard ses principaux dirigeants en exil avaient fait un retour triomphal en Ethiopie.L'OLF avait conclu en août 2018 un accord avec le gouvernement fédéral visant à garantir son retour sur la scène politique. Mais des désaccords étaient ensuite apparus sur les modalités de désarmement de l'OLF.La lutte contre l'OLF par la coalition au pouvoir avait provoqué un vif ressentiment au sein de la population oromo, qui avait lancé en 2015 une vague de manifestations anti-gouvernementales sans précédent depuis 25 ans, ayant provoqué la chute du prédécesseur de M. Abiy, Hailemariam Desalegn.
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