Ethiopie: l'écrasante victoire du parti au pouvoir confirmée

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ADDIS ABEBA (AFP)

Le Bureau national éthiopien des élections (NEBE) a publié lundi les résultats définitifs des élections législatives du 23 mai et confirmé l'écrasante victoire à 99,6% du parti du Premier ministre Meles Zenawi et de ses alliés, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le président du NEBE, Merga Bekana a annoncé lors d'une conférence de presse que le Front révolutionnaire et démocratique des peuples éthiopiens (EPRDF, au pouvoir depuis 1991) avait remporté 499 sièges sur 547 au parlement, l'opposition n'obtenant qu'un seul siège.

Un autre siège a été remporté par un candidat indépendant tandis que les partis alliés à la coalition gouvernementale se sont partagé les sièges restant.

"Les élections ont été crédibles, transparentes, justes, libres et démocratiques", a estimé M. Merga, soulignant qu'elles "ont été marquées par un très haut taux de participation (...) de 93,4%".

Les électeurs éthiopiens avaient également voté pour désigner leurs conseillers régionaux: l'EPRDF et ses alliés ont gagné 1.903 des 1.904 sièges, selon le NEBE.

Le parti d'Hailu Shawl, All Ethiopian unity party, qui ne fait pas partie de la principale coalition de l'opposition, le Forum pour la démocratie et le dialogue (Medrek), a remporté un siège dans la province de Benishangul Gumuz (ouest).

Le Premier ministre Meles Zenawi a gagné dans son fief d'Adoua (nord) en remportant 43.025 votes, alors que 266 voix seulement ont été à ses opposants.De même, son épouse Azeb Mesfin a conservé son siège avec 62.417 voix contre 1.632 pour l'opposition.

Dans la province du Tigré, le Front de libération des peuples du Tigré (TPLF), l'ancienne rébellion dirigée par M. Meles qui a renversé le dictateur Mengistu Hailé Mariam en 1991, a remporté les 157 sièges du conseil local.

Dans la province Oromo, considérée comme un fief de l'opposition, l'EPRDF a également remporté la totalité des 537 sièges.

Le Medrek (huit partis d'opposition) a dénoncé les résultats du scrutin dès la proclamation des chiffres provisoires par le NEBE le 24 mai et annoncé samedi son intention de faire appel du rejet par la Cour suprême de sa contestation des résultats.

L'opposition a dénoncé de nombreuses intimidations de ses militants par l'EPRDF et des bourrages d'urnes dans certains bureaux de vote.

Le Medrek, qui demande de nouvelles élections, estime notamment que le NEBE n'a pas enquêté dans un premier temps sur ses plaintes pour fraudes et irrégularités et que la cour suprême s'est ensuite contentée de se fonder sur les conclusions erronées du NEBE.

Le président du NEBE a affirmé lundi que "des décisions ont été rendues sur toutes les plaintes présentées par les partis politiques, conformément à la loi".

La mission européenne d'observation du scrutin ainsi que les Etats-Unis ont jugé que le processus électoral n'avait pas respecté les normes internationales requises.

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