Deux personnes ont été arrêtées au Mali, inculpées de "complicité d'enlèvement" et incarcérées dans le cadre de l'enquête sur le rapt de deux Français le 24 novembre à Hombori (nord-est), a appris l'AFP mercredi de sources sécuritaire et judiciaire.
Les deux suspects sont le gérant de l'hôtel Dombia de Hombori, où les deux Français séjournaient et ont été enlevés, ainsi que leur guide, a affirmé la source sécuritaire.Ils ont été "arrêtés et inculpés mercredi de complicité d'enlèvements, association de malfaiteurs" et écroués, a-t-elle précisé.
Ces informations ont été confirmées par la source judiciaire: "Le gérant et le guide sont effectivement en prison pour complicité d'enlèvement".
Aucune des sources n'a fourni d'indication de lieux, et aucune date n'a été communiquée pour leur procès.
Une source proche du dossier a indiqué souhaiter "le respect total de la présomption d'innocence, jusqu'à ce que la justice se prononce définitivement".
Le gouvernement malien a annoncé l'arrestation, le 8 décembre, d'un commando auteur de l'enlèvement des deux Français, "par les forces spéciales maliennes"."Les intéressés sont mis à la disposition de la Justice pour les besoins de l'enquête", affirmait un communiqué publié le 12 décembre, sans plus de détails.
Des sources sécuritaires avaient indiqué à l'AFP que les arrestations ont eu lieu en territoire malien et que les enquêtes se poursuivaient sur l'enlèvement de Serge Lazarevic et Philippe Verdon, kidnappés et emmenés vers une destination inconnue par des hommes armés.
Trois hommes présentés comme les ravisseurs, ainsi que des armes en leur possession, avaient été montrés à la presse.
L'enlèvement des Français a été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a également affirmé avoir enlevé trois autres Européens le 25 novembre à Tombouctou (nord-ouest du Mali).
Un touriste allemand qui était avec ces trois hommes et avait résisté a été tué d'une balle dans la tête par les ravisseurs.
L'organisation a fait publier le 9 décembre deux photos des otages entourés d'hommes en armes, l'une des deux Français, l'autre des trois Européens de Tombouctou.
Au total, douze Européens, dont six Français, sont retenus dans le Sahel par Aqmi et un groupe présenté comme dissident, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest, jusqu'alors inconnu.
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