Je peux m'accommoder" des conclusions du rapport, qui a écarté la "complicité" de la France, a déclaré M. Kagame, présent à Paris pour un sommet sur la dette africaine, dans un entretien à France 24 et RFI. "Nous pouvons laisser le reste derrière nous et aller de l'avant", a-t-il ajouté, alors que la question du rôle de la France dans le génocide a empoisonné les relations entre Paris et Kigali pendant plus de 25 ans.Les conclusions du rapport Duclert, corroborées quelques semaines plus tard par un rapport commandé par Kigali à un cabinet d'avocat américain, constituent "un grand pas en avant", a estimé M. Kagame, pour qui "la France et le Rwanda ont désormais l'opportunité, et de bonnes bases sur lesquelles créer une bonne relation".Interrogé sur la question des "excuses" que pourrait éventuellement faire la France, à l'instar de la Belgique peu après le génocide, M. Kagame a estimé que la décision revenait à Paris, tout en soulignant qu'il "apprécierait" le geste.Evoquant la question des suspects génocidaires présents sur le sol français, il a estimé que "davantage pourrait être fait" pour les poursuivre en justice. Il a notamment estimé qu'Agathe Habyarimana, la veuve de l'ex président rwandais, figurait "en tête de liste".Paris a toujours refusé d'extrader Mme Habyarimana, soupçonnée d'être impliquée dans le génocide, ce qu'elle conteste. Une enquête la visant est ouverte à Paris depuis 2008.La question du rôle de la France avant, pendant et après le génocide des Tutsi du Rwanda, a été un sujet brûlant pendant des années et a même conduit à la rupture des relations diplomatiques entre Paris et Kigali entre 2006 et 2009.Le rapport Duclert a conclu aux "responsabilités lourdes et accablantes" et à l'"aveuglement" du président socialiste de l'époque François Mitterrand face au génocide.Le génocide a fait plus de 800.000 morts, essentiellement au sein de la minorité tutsi, entre avril et juillet 1994.
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