Vendredi dans la nuit, 135 députés ont pris leurs fonctions au sein de l'Assemblée nationale à Libreville, entourée par un dispositif sécuritaire renforcé, après une tentative de soulèvement lundi par de jeunes militaires gabonais.Cette nouvelle Assemblée, élue suite au législatives d'octobre avec une majorité pour le pouvoir, est la première depuis huit mois.Fin avril, la Cour constitutionnelle avait constaté la vacance de l'Assemblée, jugeant que le gouvernement avait échoué à tenir les législatives dans les temps.Le travail législatif avait été transféré au Sénat.La fille du président Ali Bongo, Malika Bongo, est entrée comme deuxième secrétaire. Le président de l'hémicycle est l'ancien secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Faustin Boukoubi.L'institution doit compter 143 députés au final, mais la Cour constitutionnelle avait invalidé huit sièges et des partielles sont prévues. La nouvelle législature entraîne de facto un nouveau gouvernement.Celui-ci a cessé ses fonctions fin décembre, suite à la proclamation des résultats des législatives par la Cour constitutionnelle.Les Gabonais attendent de savoir comment se déroulera la prestation de serment des nouveaux ministre devant le chef de l'Etat, comme le veut la nouvelle Constitution.Ali Bongo pourrait recevoir les ministres "au Maroc ou bien à Libreville", de source proche de la présidence.Le pays baigne dans un "flou institutionnel" depuis l'absence du chef de l'Etat, en convalescence depuis fin octobre suite à un AVC, constate le constitutionnaliste Télésphore Ondo.Aucune loi n'a été promulguée depuis plus de deux mois, dont la loi de finances 2019, adoptée par le Sénat le 30 décembre.Le président signera un décret promulguant la loi de finances "avant la fin du mois", déclare une source présidentielle.Les partis d'opposition et la société civile ne cessent d'appeler la Cour constitutionnelle à constater une vacance du pouvoir. Il jugent le président en incapacité de gouverner. L'allégation est rejetée par la présidence.Lundi, une tentative de coup d'Etat a eu lieu au Gabon, les putschistes ayant en partie justifié leur action par les conséquences de l'état de santé d'Ali Bongo.
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