Nicolas Nguema, candidat malheureux aux élections législatives en 2018 du parti d'opposition Pour le changement (PLC) et membre du collectif Appel à agir, a été arrêté le 4 décembre et est retenu depuis en garde à vue. "La garde à vue n'est valable que 96 heures, or cela fait désormais 11 jours pour Nicolas Nguema", a déclaré son conseil, Me Anges Kevin Nzigou à la presse, dénonçant une affaire "politique".Sollicité par l'AFP sur le cas de Nicolas Nguema dans la matinée, le parquet n'avait pas donné suite lundi soir.Cette affaire "ne relève nullement d'une procédure de droit commun mais bien d'une volonté politique de nous garder au silence et d'une certaine manière de porter un coup au collectif Appel à agir", ont dénoncé dans un communiqué Anges Kevin Nzigou et Jean-Paul Moumbembé, les avocats de Nicolas Nguema.Ces derniers ont pu s'entretenir à deux reprises avec leur client depuis son interpellation et il leur a assuré que les enquêteurs le questionnaient sur des "détournements" de biens saisis par la justice. Appel à agir, dont sont membres Nicolas Nguema et Anges Kevin Nzigou, est un collectif de 10 personnalités de l'opposition qui avait demandé une expertise médicale pour faire constater la "vacance du pouvoir" par la Cour constitutionnelle après l'accident vasculaire cérébral (AVC) dont avait été victime le chef de l'Etat en octobre 2018.Ali Bongo était resté plusieurs mois en convalescence avant de revenir aux affaires. La justice avait rejeté en mai 2019 la demande du collectif.M. Bongo est au pouvoir depuis 2009 dans ce petit pays pétrolier d'Afrique centrale, après avoir succédé à son père, Omar Bongo, qui dirigeait le Gabon depuis 1967.
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