Le Parti national des Peuples (National Peoples Party ou NPP) "est le parti de toutes les catégories, fondé sur la notion de véritable citoyenneté démocratique et patriotique", a dit M. Barrow, 55 ans, devant une foule nombreuse de délégués et de sympathisants réunis au stade de l'Indépendance à Bakau, à environ 12 km de la capitale Banjul.M. Barrow, à la tête depuis janvier 2017 du plus petit pays d'Afrique continentale, n'a pas évoqué directement sa candidature à la présidentielle prévue le 4 décembre, mais celle-ci ne fait aucun doute en Gambie.Le NPP a été créé et déclaré en décembre 2019 mais M. Barrow a attendu jusqu'à samedi soir pour le lancer officiellement.M. Barrow, alors soutenu par une coalition de sept partis d'opposition, a remporté la présidentielle de décembre 2016 et mis fin à 22 ans de régime de féroce répression de l'ancien président dictateur Yahya Jammeh.M. Jammeh avait été forcé à l'exil sous la pression d'une intervention militaire ouest-africaine, après avoir refusé de reconnaître sa défaite.M. Barrow avait pris à l'époque l'engagement de céder la place au bout de trois ans et d'organiser une nouvelle élection à laquelle il ne pourrait pas se présenter. Il a fait marche arrière depuis.Ce manquement à son engagement initial a provoqué en décembre 2019 et janvier 2020 des manifestations marquées par des affrontements et des dizaines d'arrestations. Un responsable d'hôpital avait fait état de trois morts, ce que les autorités avaient contesté. Elles avaient interdit le collectif à l'origine des protestations. "La réalité, c'est que je ne peux pas vous laisser tomber et que je ne peux pas trahir votre confiance", a dit M. Barrow samedi soir.
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