Grève surprise à Air Algérie, ses avions cloués au sol à Alger

Infos. ...

Alger (AFP)

Aucun avion d'Air Algérie ne décollait lundi d'Alger, les appareils restant cloués au sol depuis le début de la matinée en raison d'une grève surprise du personnel naviguant, ont indiqué la compagnie aérienne nationale et un syndicat.

Les vols de la compagnie au départ d'Alger prévus dans la matinée étaient tous signalés "retardés" sur les panneaux de l'aéroport Houari Boumédienne, a constaté une journaliste de l'AFP sur place à la mi-journée.

Quelques vols prévus dans l'après-midi continuaient d'être signalés "à l'heure".

Les vols d'Air Algérie atterrissaient en revanche normalement à Alger, sans redécoller, tandis que les vols des autres compagnies au départ de la capitale ne semblaient pas perturbés, selon cette journaliste.

Environ 70 vols -internationaux et intérieurs- étaient prévus au départ d'Alger lundi, dont une quarantaine avant 13H00 (12H00 GMT), selon les calculs de l'AFP.

Des centaines de passagers attendaient dans le hall de l'aéroport, se plaignant de ne recevoir aucune information.

"Air Algérie a été surprise ce matin par une grève surprise illégale.Aucun vol n'a décollé d'Alger", a déclaré Mounia Bertouche, directrice de la communication de la compagnie, à la radio nationale, précisant que des vols avaient notamment décollé d'Annaba et d'Oran, 4e et 2e villes d'Algérie respectivement situées à 550 km à l'est et 400 km à l'ouest d'Alger.

La compagnie a l'intention de saisir la justice, a-t-elle précisé.

"Ce n'est pas une grève illégale", a réagi Karim Ourad, secrétaire général du Syndicat national du personnel naviguant commercial algérien (SNPNCA), assurant qu'un préavis de grève avait été déposé mais que la direction d'Air Algérie ne s'était pas rendue aux réunions de conciliation.

Il a indiqué à l'AFP que les grévistes réclamaient le rétablissement d'un "échéancier" d'augmentation des salaires, conclu en janvier 2017 par la précédente direction de la compagnie et gelé par l'actuel patron, Bakhouche Alleche, à la tête d'Air Algérie depuis février 2017.

"Si seulement on savait qu'on allait embarquer, ce serait un demi-mal", a affirmé à l'AFP Kenza, trois heures après le départ prévu de son avion pour Nice (sud-est de la France), où elle est attendue à son travail dans la soirée.

"On n'a aucune information, nous sommes livrés à nous-mêmes.Je ne sais pas s'il faut acheter un autre billet ou repartir.Je ne sais rien, j'attends", a-t-elle indiqué.

Camilla et Karim, un couple de trentenaires algériens, devaient rentrer chez eux à Bruxelles par un vol prévu peu après 10H00 (09H00 GMT)."C'est toujours la même chose, on ne sait pas si on va finalement partir ou pas", expliquent-ils, assis sur leurs valises posées au sol.

Devant les comptoirs d'Air Algérie, de nombreux passagers faisaient la queue pour obtenir des "attestations de retard" leur permettant de se faire rembourser leurs billets, tandis qu'une longue file de voyageurs désirant modifier leurs billets se massaient devant les bureaux de la compagnie.

D'autres se pressaient devant les bureaux d'autres compagnies pour acheter de nouveaux billets.

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Les rendez-vous santé
Nos applications
Facebook
Twitter
Instagram
Grève surprise à Air Algérie, ses avions cloués au sol à Alger