Guinée-Bissau: le PAIGC peine à élire son chef et son candidat à la présidentielle

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Bissau (AFP)

Le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC, ex-pouvoir) poursuivait jeudi ses tractations en vue de se choisir un nouveau chef et un candidat à la présidentielle du 16 mars en Guinée-Bissau.

Ces noms auraient dû être connus à l'issue du congrès du PAIGC ouvert le 30 janvier dans la ville de Cacheu (nord-ouest) et qui était censé prendre fin le 3 février.Mais les discussions n'avaient toujours pas permis jeudi soir de trancher des différends de procédure, selon des sources au sein de ce parti jointes à partir de Bissau.

Une partie des quelque 1.200 participants souhaite que le président du parti puisse être désigné tête de liste aux élections législatives, et donc éligible au poste de Premier ministre.Une autre partie veut que le chef du parti soit distinct du candidat du parti, certains proposant le secrétaire général comme porte-drapeau aux élections.

Pour la présidence du PAIGC, plusieurs noms circulaient jeudi soir mais on citait avec insistance ceux de l'homme d'affaires Braima Camara et de l'ex-secrétaire exécutif de la Communauté économique des pays de langue portugaise (CPLP) Domingos Simoes Pereira.

Ce congrès du PAIGC est le premier depuis le coup d'Etat d'avril 2012 qui a renversé l'exécutif bissau-guinéen, un putsch survenu entre les deux tours d'une présidentielle pour laquelle l'ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior, chef du PAIGC, était bien placé face à l'ex-président Kumba Yala, du Parti de la rénovation sociale (PRS, opposition).

Le renversement du régime a de fait annulé le scrutin présidentiel.

La Guinée-Bissau est actuellement dirigée par des autorités de transition, installées en accord avec les militaires, en prévision des élections générales (présidentielle et législatives) prévues pour le 16 mars.

En mai 2012, un mois après le coup d'Etat, Carlos Gomes Junior s'est rendu au Portugal, d'où il avait annoncé en août 2013 son souhait de rentrer dans son pays pour participer à la présidentielle.Des sources dans son entourage ont indiqué à l'AFP qu'il s'était récemment rendu au Cap-Vert, mais lui-même n'avait pu être joint par l'AFP.

Par ailleurs, selon des médias locaux, le président bissau-guinéen de transition Manuel Serifo Nhamadjo a indiqué s'être rendu mercredi en visite au Nigeria, où il a fait à son homologue Goodluck Jonathan le point sur la situation concernant le processus en vue des élections.

Ces dernières semaines, plusieurs acteurs politiques locaux se sont déclarés sceptiques sur l'organisation des scrutins en mars, en raison de retards dans les préparatifs.Certains ont évoqué l'idée d'un report.

"Je dois discuter de tout cela avec toutes les forces vives du pays.C'est à l'issue de cette concertation que la décision du report" sera éventuellement prise, a dit le président Nhamadjo, cité jeudi par la radio nationale.

Il a également indiqué avoir obtenu du Nigeria une promesse de fournir "des équipements" aux forces bissau-guinéennes "des équipements pour leur permettre de renforcer leur capacité d'intervention pendant les élections et d'assurer la sécurité pendant les scrutins".

Il n'a cependant pas fourni de détails.

Une force ouest-africaine dite Ecomib est déployée sur place depuis mai 2012 pour sécuriser la transition en Guinée-Bissau.Elle compte près de 700 policiers, gendarmes ou militaires, fournis en majorité par le Nigeria.

 

 

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