L'épidémie de fièvre Ebola en Guinée est "bien maîtrisée", mais le nombre de victimes, aujourd'hui de 74 morts, augmentera "surement", a déclaré mercredi à Genève, siège de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le président Alpha Condé.
"Pour le moment, la situation est bien maîtrisée et nous touchons du bois pour qu'il n'y ait pas de nouveaux cas", a déclaré M. Condé aux journalistes.
"Il n'y a plus de nouveaux cas.Ceux qui sont en quarantaine, il y en a (parmi eux) qui mourront sûrement", a-t-il ajouté.
Mardi, le ministère guinéen de la Santé a annoncé avoir enregistré 74 décès sur 121 cas de fièvre Ebola -une maladie incurable, sans vaccin possible, qui peut tuer jusqu'à 90% des personnes atteintes- examinés en laboratoire.
Aucun nouveau cas n'a été enregistré depuis dimanche, selon le ministère.
Les 121 cas d'Ebola en Guinée font partie d'un nombre plus élevé de cas de fièvre hémorragique virale enregistré depuis janvier dans le pays.
Dans son dernier bilan diffusé le 25 avril, l'OMS a fait état d'un total cumulé de 218 cas (dont 141 mortels) de fièvre hémorragique virale.
En Guinée, quatre personnes sont soignées à Conakry, la capitale, et six à Gueckedou, dans le sud du pays qui a vu la plus sérieuse épidémie.
La fièvre Ebola est transmise par des animaux à l'homme.
Des chercheurs aux Etats-Unis ont confirmé que l'épidémie en Guinée est due au fait que des gens aient mangé des chauve-souris attrapés dans des forêts du sud du pays, a souligné M. Condé.
Elle s'est répandue parmi les chasseurs, puis les travailleurs médicaux qui n'ont pas su, au début, identifier le risque posé aux malades atteints de fièvres.
Pour y mettre fin, le gouvernement a avisé les Guinéens d'arrêter totalement de manger des chauve-souris, et d'éviter toute "viande de brousse" autant que possible.
Il s'est aussi efforcé d'appliquer des mesures de contrôle sanitaire de cette infection et de contrôler tous les cas potentiels, et les personnes qui ont pu être en contact avec eux.
La maladie s'est répandue dans le Liberia voisin, et il y a des cas suspects au Mali et en Sierra Leone, déclenchant des craintes dans toute la région.
Signe néanmoins de la baisse de cette inquiétude, le Sénégal a rouvert mardi ses frontières qu'elle avait fermées avec la Guinée, a relevé M. Condé.
L'OMS considère la flambée de fièvre Ebola comme une des plus graves depuis que la virus est apparu en 1976 en République démocratique du Congo (alors Zaïre).
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