"Les accusés sont condamnés pour trahison, injures au chef de l'Etat et au vice président, action contre le gouvernement et espionnage", a indiqué le tribunal dans son verdict diffusé jeudi par la télévision d'Etat TVGE, après un procès qui s'est tenu à huis clos. Deux des condamnés, Martín Obiang Ondo Mbasogo et Bienvenue Ndong Ondo Eyang, avaient déjà été considérés comme les têtes pensantes d'une première tentative de coup d'Etat fin 2017, et avaient écopé de peines de 96 ans de prison lors d'un procès tenu en leur absence en mai 2019.Un troisième condamné, Julio Obama Mofuman, avait également été reconnu coupable lors de ce procès géant tenu à Bata et qui avait abouti à la condamnation de 130 personnes.Selon le tribunal militaire, les trois hommes ont ensuute monté un nouveau projet de coup d'Etat, prévu pour juin 2019, et s'étaient notamment rendus au Soudan du Sud pour y acheter des armes et engager des hommes.L'avocat Ponciano Mbomio Nvo, qui avait représenté certains des accusés lors du procès de 2017, affirmait en novembre 2019 que les trois hommes avaient été arrêtés au Soudan du Sud, et avait alors dénoncé une arrestation "illégale" car le pays ne possède pas d'accord d'extradition avec la Guinée équatoriale.Le tribunal militaire ne précise pas où les trois hommes, ainsi que les sept autres condamnés, ont été arrêtés.La TVGE avait diffusé dans la semaine un reportage dans lequel certains des accusés demandaient pardon."Je demande pardon au chef de l'Etat pour la trahison car il m'a considéré comme son fils, je demande donc pardon, et clémence, nous avons joué avec le feu et le feu nous a brûlé", déclarait Martin Obiang Ondo.Aux premières peines des trois premiers condamnés s'ajoutent donc des condamnations à 90 ans de prison, tandis que les sept autres hommes ont été condamnés à des peines allant de 60 à 80 ans de prison.Le tribunal a demandé par ailleurs l'extradition de plusieurs personnes: les Equato-Guinéens Rubén Clemente Nguema Engonga, ancien magistrat vivant en Espagne et Salomon Abeso Ndong, opposant condamné lors du premier procès et vivant à Londres.La Guinée équatoriale réclame également l'extradition d'un Français, Norbert Gazier, accusé d'avoir financé en grande partie la deuxième tentative de coup d'Etat, et du colonel tchadien Haroun Bata, soupçonné d'avoir participé à la tentative de fin 2017.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.