"Je suis content, j'ai retrouvé les miens", a-t-il déclaré à un journaliste de l'AFP qui l'a rencontré mercredi à Malabo. Joaquin Elo Ayeto a été remis en liberté le 14 février, après une audience de son parti avec le chef de l'Etat, a précisé à l'AFP Andres Esono Ondo, le secrétaire général de ce mouvement, Convergence pour la démocratie sociale (CPDS)."Nous avons eu une audience avec le président. Je lui ai exposé la situation de Joaquin et, deux heures plus tard, il a été libéré", a-t-il raconté. Militant de la deuxième formation politique de l'opposition en Guinée équatoriale, Joaquin Elo Ayeto avait été arrêté fin février 2019 par sept militaires de la sécurité présidentielle. Il avait déclaré auparavant que le président Obiang ne "reviendrai pas" d'une tournée nationale qu'il avait entamée, selon son parti. Début mars, l'opposant avait été transféré à la prison centrale de Malabo après avoir été inculpé par un juge pour "tentative d'assassinat" contre le chef de l'Etat, avait assuré le CPDS.Puis, il avait été jugé en novembre mais seulement pour "diffamation et menaces visant le président de la République", selon Amnesty international. Le jugement n'avait pas été rendu public et M. Elo Ayeto était retourné en prison."J'ai été libéré sans aucune décision judiciaire", a déclaré M. Elo Ayeto à l'AFP. "Depuis 40 ans, il n'y a pas d'Etat, et seule compte la volonté d'une personne, celle du chef de l'Etat", a-t-il estimé.Contactés par l'AFP, aucun représentant des autorités n'a souhaité faire de commentaire. Le régime de Teodoro Obiang Nguema, 77 ans dont 40 au pouvoir, est régulièrement accusé d'atteintes aux droits de l'Homme par ses opposants et des organisations internationales.
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