Depuis mardi, toutes les unités de l'armée de l'air ont été mises "en état d'alerte sur tout le territoire", selon un message du chef d'état-major adressé à ses troupes que l'AFP a consulté. Elles doivent organiser des patrouilles diurnes et nocturnes et se tenir prêtes à "renforcer la sécurité des bureaux de vote" dimanche, jour du double scrutin.Les militaires des postes frontières doivent également effectuer un "contrôle systématique et une fouille effective de tous les véhicules et passagers" entrant dans le pays, selon la même source.Epicentre de la contestation contre l'intention prêtée au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat à la fin de l'année, le quartier de Wanindara, dans la banlieue de la capitale Conakry, a connu de nouveaux heurts. Des jeunes ont érigé des barricades, mis le feu à des pneus et jeté des projectiles sur les forces de l'ordre, qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène, selon des témoins interrogés par l'AFP. Des affrontements similaires ont eu lieu à Pita, à quelque 350 km au nord de Conakry, ont indiqué des habitants joints par téléphone. Dans la localité voisine de Timbi-Madina, du matériel électoral prévu pour le scrutin de dimanche a été détruit mercredi, selon un responsable de la sous-préfecture.A Labé (centre), l'un des foyers de la contestation, des inconnus ont également attaqué, dans la nuit de mercredi à jeudi, le siège de la préfecture, siège de la commission électorale locale. "Une bonne partie du matériel électoral a été ravagée par les flammes", a indiqué le préfet, Safioulaye Bah.A Dixinn, une commune de Conakry, des centaines de femmes ont par ailleurs manifesté jeudi à l'appel du Front national pour la Défense de la Constitution (FNDC), un collectif qui mène la fronde contre le président Condé, pour exiger son départ et réclamer "justice" pour les manifestants tués par les forces de l'ordre, au nombre d'une trentaine depuis le début de la contestation mi-octobre, selon un correspondant de l'AFP."Alpha, tu as divisé les Guinéens, va-t-en, merci, c'est bon", scandaient notamment les manifestantes, pour la plupart vêtues de rouge, la couleur de l'opposition.Les opposants à la nouvelle Constitution dénoncent une manoeuvre du chef de l'Etat, élu en 2010 et réélu en 2015, pour briguer sa propre succession à la fin de l'année, alors que le nombre de mandats est limité à deux par la Constitution en vigueur.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.