Le président du régime de transition en Guinée, le général Sékouba Konaté, a voté dimanche à Conakry pour le second tour de la présidentielle, en appelant une nouvelle fois "à la paix" et "l'unité nationale", a constaté une journaliste de l'AFP.
La fin de la campagne électorale avait été marquée par des troubles politico-ethniques à Conakry et dans des villes de l'est du pays, mais dimanche à la mi-journée, aucun incident grave n'avait été signalé.
Le général Konaté a voté dans un collège du quartier de la capitale où il avait passé son enfance."Je demande au peuple de Guinée d'avoir la cohésion, la paix et l'unité nationale, pour que le pays se développe", a-t-il simplement déclaré, dans la mêlée des journalistes et de ses gardes.
Les deux candidats ont voté chacun dans leur quartier de Conakry, entourés de leurs partisans criant "président, président".
Espérant que "le calme et la tranquillité" prévaudraient, M. Condé a relevé "quelques problèmes" sans réelle gravité dans certains bureaux de vote du pays.
"On espère qu'après ce vote-là, nous allons entamer réellement un processus démocratique de développement, pour mettre fin à l'impunité et créer (...) un véritable Etat qui protège les citoyens", a-t-il dit.
Son adversaire, Cellou Dalein Diallo, a également jugé que "dans l'ensemble", le vote "se passait bien" et que "toutes les conditions d'une élection libre et transparente semblaient réunies".
"Il y a la paix et la quiétude.On n'a pas enregistré de violences jusqu'à présent", a-t-il dit à l'AFP.
Il a cependant affirmé qu'"à Kouroussa et Siguiri", villes de Haute-Guinée où des attaques contre les Peuls avaient eu lieu en octobre, sa coalition n'avait "pas pu trouver de représentants pour surveiller les opérations dans les bureaux de vote", du fait de la fuite de ses électeurs après les troubles.
Diallo était arrivé en tête du premier tour, le 27 juin, avec 43% des voix, devant Condé, 18%.Mais le scrutin reste ouvert du fait de l'importance du vote ethnique et des alliances nouées entre les deux tours.
Cette présidentielle est le premier scrutin libre dans l'histoire de la Guinée qui, depuis son indépendance de la France en 1958, n'a connu que des pouvoirs dictatoriaux et militaires.
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