COTE D'IVOIRE : Laurent Gbagbo aurait-il pu éviter le transfèrement à La Haye ?_ �?�Comment l'Ivoirien moyen a-t-il accueilli la nouvelle de l'incarcération de l'ex-Chef d'Etat à la prison de la CPI à La Haye ?_ �?�Le FPI suspend sa participation au processus de réconciliation en cours. Cette décision est-elle réfléchie quand on sait que le parti de Gbagbo s'est retiré des législatives qui auront lieu dans quelques jours. La tactique de la chaise vide est-elle la meilleure en ces temps difficiles ?_ �?�Le Procureur OCAMPO auprès de la CPI n'exclut nullement d'inculper d'autres personnalités ivoiriennes, même parmi celles qui sont aujourd'hui au pouvoir. La justice internationale peut-elle aller jusque là ?_ �?�Peut-on considérer que Laurent GBAGBO bénéficiera d'une justice « juste » à la CPI que devant les tribunaux ivoiriens ?_ �?�L'incarcération de L. GBAGBO, ancien chef d'Etat, est-elle un signal fort envoyé à tous les présidents, anciens et actuellement au pouvoir ?POUR EN PARLER :Victor BAHOU, cadre de la ville de Duékoué, porte-parole de l'Association « Perspectives nouvelles pour Duékoué » (PND) Laurent DESPAS, journaliste, directeur du website �??'koaci.com'', à AbidjanLassina SERME, journaliste, correspondant d'AFRICA N°1 à AbidjanL'arrestation de Gbagbo, suivie de son transfèrement à la Haye, peut apparaître comme la sanction suprême infligée par la communauté internationale à un homme d'Etat qui l'aura défiée tout au long de son règne, notamment depuis l'éclatement de la rébellion de septembre 2002. Adossé à des partisans fanatisés et instrumentalisés à souhait, il avait toujours su miser sur eux pour narguer la communauté internationale. Sa défiance envers les puissants, fondée sur un prétendu combat contre l'impérialisme occidental, a fini par se retourner contre lui.Incarcéré depuis 48h a la CPI - Gbagbo devant le juge lundi à 13H L'ex-président Laurent Gbagbo a passé sa première nuit, hier mercredi 30 novembre dans la prison (ou centre pénitencier) de Scheweningen, faubourg situé à une dizaine de kilomètres de La Haye, ville hollandaise qui héberge la Cour Pénale Internationale (CPI). Selon un communiqué émanant du Bureau du Procureur argentin Luis Moreno-Ocampo, l'ancien président ivoirien doit comparaître lundi pour la première fois devant les juges de la Cour. « La comparution initiale de Laurent Gbagbo est programmée le lundi 5 décembre à 14H00 » (13H00 GMT), a indiqué la CPI dans un communiqué. Cette première audition de Gbagbo permettra à la juge Silvia Fernández de Gurmendi, Présidente de la Chambre préliminaire III qui instruit le dossier sur la Côte d'Ivoire, de vérifier l'identité de l'ancien chef de l'�?tat ivoirien et de s'assurer qu'il a été informé clairement des charges retenues contre lui et des droits que lui reconnaît le Statut de Rome instituant la CPI, précise le communiqué de la CPI. « �? l'issue de cette première comparution, la chambre préliminaire fixera la date de l'audience de confirmation des charges, étape suivante dans la procédure préliminaire », poursuit le texte. Avant l'ouverture à proprement parler du procès de l'ex-président Laurent Gbagbo.Meurtre, viol, persécution, actes inhumains. Voilà les chefs de crimes contre l'humanité retenus contre lui. Un an après avoir quitté le pouvoir, Laurent Gbagbo est non seulement un président déchu, mais un président écroué à La Haye. Loin de sa Côte d'Ivoire, c'est devant la Cour pénale internationale (CPI) qu'il va répondre des actes perpétrés après l'élection de novembre 2010.L'éloignement pour apaiser le paysPourquoi a-t-il été transféré à la CPI ? Parce qu�??en Côte d'Ivoire le nouveau pouvoir d'Allassane Ouattara l'a voulu. Plus les législatives du 11 décembre approchaient, plus les autorités étaient impatientes de voir Gbagbo transféré à La Haye. Un éloignement vu comme une condition de la réconciliation nationale.Pourtant le transfert de Gbagbo, détenu depuis avril dans une résidence à Korhogo (nord du pays) ne va pas forcément apaiser. La CPI avait promis une enquête �??impartiale�?� qui ciblerait �??trois à six personnes�?� ayant les plus lourdes responsabilités, quel que soit leur camp. Or pour l'heure, seul M. Gbagbo est concerné. �??Cette décision risque d'être explosive sur le terrain�?�, a commenté le coordinateur pour l'Afrique de l'ONG Coalition pour la Cour pénale internationale.Reste que le transfert de Gbagbo est un pas en avant dans l'histoire de la justice internationale. �? 66 ans, l'Ivoirien est le premier ex-chef d'Etat remis à la CPI. Un signe peut-être, alors que malgré un mandat d'arrêt pour génocide au Darfour, Omar el-Béchir défie la CPI en continuant de voyager à travers le monde, même dans des Etats censés coopérer avec la Cour�?�
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