Quarante chinois et taïwanais, arrêtés en 2014 pour utilisation illégale d'équipements de télécommunication et soupçonnés d'appartenir à un réseau cybercriminel, ont été acquittés vendredi par un tribunal de Nairobi.
Les preuves fournies par l'accusation n'étaient pas suffisantes pour conclure à leur culpabilité aussi la juge Joyce Gondani a ordonné que les 35 Chinois et cinq Taïwanais soient rapatriés dans leurs pays d'origine.
Ils étaient accusés d'avoir utilisé un système de télécommunication sans autorisation, comploté en vue de commettre un crime et participé à un crime organisé.Tous avaient plaidé non coupable et avaient été maintenus en détention provisoire.
La police avait aussi évoqué un "centre de contrôle" installé dans un quartier résidentiel au nord de Nairobi où ils avaient été arrêtés avec 37 autres asiatiques.Ce quartier est proche du quartier diplomatique où se trouvent le quartier général des Nations unies et de nombreuses ambassades, dont celle des Etats-Unis.
Parmi les personnes arrétées certaines résidaient illégalement au Kenya et avaient été expulsées.
Selon la presse kénianne, le matériel retrouvé alors en leur possession permettait notamment d'infiltrer des comptes bancaires, des distributeurs d'argent liquide ou le système de paiement par téléphone mobile M-Pesa.
En avril, le Kenya avait déjà expulsé vers la Chine 45 Taïwanais accusés d'escroquerie, provoquant la colère de Taipei, qui avait reproché à Pékin d'avoir "illégalement" fait pression sur le gouvernement kényan.
Vendredi, l'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International a appelé les autorités kényanes à s'assurer que les cinq Taïwanais acquittés soient bien reconduits dans leur pays.
"S'ils étaient expulsés en Chine, leur droit à un procès équitable pourrait être bafoué.Il ne fait aucun doute que le Kenya soigne ses relations avec la Chine mais en aucun cas les droits de ces individus ne devraient être sacrifiés pour des raisons d'opportunisme politique", a déclaré dans un communiqué un responsable régional d'Amnesty International.
Selon une source kényane proche du dossier, les 35 Chinois acquittés pourraient être poursuivis une fois arrivés en Chine.
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