Cinq personnes ont été tuées et au moins 21 autres blessées, dont deux grièvement, dans une attaque à la grenade et une fusillade dans un bar de la ville de Garissa, dans l'est du Kenya, près de la frontière somalienne, dans la nuit du Nouvel An, a annoncé la police.
"Il y a eu une explosion dans un club de la ville un peu après minuit et cinq personnes ont péri", a indiqué un officier de police qui a demandé l'anonymat.
"Après l'explosion, il y a eu des tirs à l'extérieur du bar et les gens s'enfuyaient de toutes parts.Il semble que les festivités du Nouvel An étaient visées", a-t-il ajouté.
Peter Mwathis, un garde blessé lors de l'attaque, a raconté que les assaillants étaient quatre hommes armés en uniforme.
"Je me suis retrouvé en face d'un homme en uniforme complet de l'armée kényane qui m'a demandé d'ouvrir le portail.Quand j'ai vu qu'il tenait une grenade je me suis enfui vers les bois", a-t-il déclaré à l'AFP sur son lit d'hôpital.
"Puis, j'ai entendu une énorme explosion et une fusillade.J'ai entendu des gens hurler et des balles qui sifflaient visant ceux qui sortaient du bar", pousuit-il.
Le chef de la police régionale Leo Nyongesa a confirmé l'attaque.
"Nous enquêtons.Nous poursuivons les assaillants", a-t-il indiqué par téléphone de Garissa.
Le directeur provincial de la Santé publique, Mohamed Abdikadir, a indiqué que 21 personnes blessées dans l'attaque étaient soignées à l'hôpital de Garissa, dont deux se trouvent dans un état critique.
La ville, en majorité musulmane, capitale de la province du nord-est, est située à 100 km de la frontière avec la Somalie et à 70 km de Dadaab, le grand camp de réfugiés somaliens.
Des habitants de Garissa se demandaient dimanche si les shebab ou leurs sympathisants étaient derrière cette attaque pour créer une division entre chrétiens et musulmans de la région.
Le Kenya est engagé depuis le 14 octobre, au côté du gouvernement somalien, dans une offensive militaire dans le sud de la Somalie pour en déloger les shebab, qu'il rend responsable d'une série d'enlèvements et d'attaques sur son sol.
Depuis, le nord-est du Kenya est la cible d'attaques de combattants shebab qui contrôlent de larges zones du centre et du sud de la Somalie.
La veille de Noël, six personnes ont été blessées dans une attaque à la grenade dans un bar de Wajir, une ville kényane frontalière avec la Somalie.
Garissa, une villle de garnison, a été l'une des plus touchées par les violences.Le 24 novembre, deux attaques à la grenade ont fait trois morts et 27 blessés.Le 5 novembre, une grenade lancée dans une église a tué deux personnes et en a blessé quatre.
Samedi, la police annonçait qu'elle faisait circuler les photos de 15 personnes qui auraient quitté le port de Kismayo dans le sud de la Somalie et "seraient au Kenya dans l'intention de commettre des activités criminelles".
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