Un juge kényan a ordonné mardi la remise en liberté de neuf pirates somaliens présumés arrêtés dans le Golfe d'Aden, en estimant que ces "personnes extrèmement vulnérables" étaient détenues au Kenya en violation de leurs droits fondamentaux.
La marine allemande avait annoncé avoir arrêté le 3 mars 2009 les neuf hommes, qui venaient de tenter selon elle d'aborder le cargo MV Courier en ouvrant le feu contre lui à l'arme automatique et au lance-grenades.
Mais un magistrat de la Haute Cour de Mombasa, Mohammed Ibrahim, a estimé que les Somaliens étaient détenus en violation de leur droit à la liberté et à la sécurité, tel que proclamé par la nouvelle Constitution adoptée par le Kenya en août dernier.
Une autre juridiction de Mombasa, le principal port kényan, avait déjà acquitté vendredi dernier 17 pirates somaliens présumés pour manque de preuve.Cet acquittement constituait alors une première depuis la conclusion en mars 2009 d'un accord par lequel le Kenya avait accepté de juger et de détenir des flibustiers arrêtés par la force internationale anti-piraterie en dehors de ses eaux territoriales.
Cette fois-ci, le magistrat kényan a estimé que "les accusés étaient extrêmement vulnérables et qu'ils avaient besoin de protection et de sécurité"."Je déclare du devoir du gouvernement (kényan), en vertu de la Constitution et de toutes les conventions internationales des droits de l'Homme, de garantir un retour en toute sécurité des accusés dans leur pays d'origine", a-t-il poursuivi dans sa décision de 42 pages.
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