Au moins six personnes ont été tuées mercredi lors d'un glissement de terrain dans un bidonville de Nairobi, et plusieurs personnes restaient ensevelies sous d'énormes rochers, sur un site dont l'accès difficile a compliqué l'acheminement des moyens de secours.
Des rochers d'une taille impressionnante se sont décrochés peu avant l'aube d'un escarpement rocheux et se sont abattus sur des maisons situées en contrebas, dans le bidonville de Mathare, après une nuit d'orage sur la capitale.
Des cris, longtemps entendus sous les rochers, avaient cessé en tout début d'après-midi, selon un journaliste de l'AFP.Certaines maisons étaient littéralement aplaties.
"Deux autres corps ont été retrouvés, portant à six le nombre de ceux qui ont perdu la vie dans la tragédie de Mathare", a indiqué la Croix-Rouge kényane dans un communiqué.
La police sur place a de son côté fait état de sept corps dégagés des décombres.
Selon des témoignages de proches, jusqu'à sept personnes pourraient encore être prises au piège des rochers.Aphoid Nyaga, le chef de la police de la zone a indiqué à l'AFP avoir peu d'espoir de retrouver des survivants.
Neuf blessés ont été hospitalisés, a indiqué le chef de la police kényane, Mathew Iteere.
Trois bulldozers, longtemps attendus, sont arrivés en début d'après-midi sur le site pour dégager les décombres.
La Croix-Rouge locale avait auparavant indiqué dans un communiqué que l'accès à la zone restait le principal obstacle aux opérations de secours, "les machines appropriées" ne pouvant accéder au site.
Les secouristes s'attaquaient aux rochers, dont certains plus hauts que les hommes, à l'aide de pelles, de masses ou à mains nues.
Des militaires sont arrivés en début d'après-midi sur le site pour coordonner les recherches.Le Premier ministre Raila Odinga, avait annoncé, en se rendant sur le site, avoir "demandé à l'armée de se joindre aux secours".
"vivants grâce à Dieu"
Plus de 40 maisons du bidonville ont été détruites, selon la Croix-Rouge.
Des fortes pluies sont tombées depuis le début de la semaine sur plusieurs régions du Kenya, où vient de commencer la grande saison des pluies.
La plupart des habitants de l'immense bidonville de Mathare, un des plus anciens de la capitale kényane, dormaient encore quand les pierres ont commencé à se décrocher.Certains, comme Rose Okoth, ont réussi à quitter en toute hâte leur maison.
"C'est grâce à Dieu que nous sommes encore vivants avec ma famille", a raconté à l'AFP cette mère de trois enfants.
"J'ai entendu un énorme bruit, j'ai cru que c'était le tonnerre puis j'ai entendu crier.Je suis sortie me mettre à l'abri avec mes enfants.Quelques minutes plus tard, un autre rocher est tombé sur notre maison et aurait pu nous tuer", a-t-elle ajouté.
Alors que des corps étaient extraits de l'amas de roches, des femmes éclataient en larmes en reconnaissant un proche.Des volontaires de la Croix-Rouge tentaient de réconforter des parents de victimes ou de disparus.
Parmi eux, une femme enceinte, en pleurs, sans nouvelles d'un de ses enfants, qu'elle pense resté dans la maison, désormais écrasée sous un rocher.
La police peinait à contenir la foule nombreuse rassemblée autour de l'endroit de la catastrophe, certains perchés sur les toits des habitations de tôle.
Entre 50 et 60% de la population de la capitale, sur un total de plus de 3,5 millions de personnes, vit dans un bidonville.Plus de la moitié de la population vit avec moins de un dollar par jour.
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