Les policiers ont tiré sur une foule de moto-taxis en colère qui protestaient contre l'arrestation d'un des leurs pour "non-respect des règles antiCovid-19", selon la même source."J'ai ordonné l'arrestation des officiers impliqués dans cet échange de tirs et nous regrettons la perte de ces vies", a déclaré jeudi soir lors d'un point presse l'inspecteur général de la police Hillary Mutyambai. Un premier échange de tirs a eu lieu lorsque les motos-taxis ont, pendant l'intervention, "attaqué" l'un des officiers, précise dans un communiqué de l'inspection de la police. L'agent a tiré, tuant Lazarus Kirop, un homme âgé de 40 ans, dit le texte. Alors que les officiers tentaient ensuite de regagner leur commissariat suivis par la foule, un deuxième échange de tirs a eu lieu, au cours duquel deux autres personnes, dont l'identité n'est pas connue, ont été tuées. "Une enquête sera minutieusement menée et des actions seront prises. Ils doivent faire face à la loi", a dit Hillary Mutyambai. L'Autorité indépendante de contrôle de la police (IPOA) a été saisie.L'IPOA avait annoncé au début du mois que la police était impliquée dans la mort de 15 personnes depuis l'instauration du couvre-feu le 27 mars.Un policier kényan avait été arrêté mardi pour le meurtre d'un enfant de 13 ans, tué fin mars dans un bidonville de Nairobi pendant que les forces de l'ordre faisaient appliquer un couvre-feu destiné à empêcher la propagation du nouveau coronavirus.La police kényane est régulièrement accusée par les organisations de défense des droits humains d'utilisation excessive de la force et d'exécutions extrajudiciaires, en particulier dans les quartiers pauvres.En avril, Human Rights Watch (HRW) l'avait accusée d'imposer le couvre-feu "de manière chaotique et violente, depuis le début", parfois en fouettant, en battant ou en utilisant des gaz lacrymogènes pour forcer les gens à quitter les rues.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous