Invisible Children, l'ONG californienne à l'origine d'une vidéo controversée sur le criminel de guerre ougandais Jospeh Kony ayant fait sensation sur internet, a diffusé jeudi la deuxième partie de son documentaire et appelé à une journée d'action le 20 avril.
Après l'impact mondial de "Kony 2012", un documentaire d'une demi-heure visionné par des dizaines de millions de personnes depuis sa diffusion sur internet début mars, l'ONG a diffusé jeudi "Kony 2012 - Deuxième partie", avec l'objectif avoué de répondre aux critiques dont elle a fait l'objet.
Car si la première vidéo a incontestablement contribué à attirer l'attention sur Josph Kony, le chef de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), inculpé de viol, mutilations, meurtres et recrutement d'enfants par la Cour pénale internationale (CPI), des voix se sont élevées pour dénoncer un film simpliste au combat dépassé -- Kony, affaibli, est déjà recherché par la CPI -- et s'interroger sur la déontologie de l'ONG et l'utilisation de ses fonds.
L'hospitalisation pour "trouble psychotique bref" de Jason Russell, le réalisateur du film, retrouvé nu dans le rues de San Diego mi-mars, gesticulant et tenant des propos incohérents, avait également jeté une ombre sur l'ONG.
"Un mois après (Kony 2012), nous diffusons ce film pour expliquer la création de la campagne, les progrès qui ont déjà été faits et ce que nous pouvons faire maintenant pour soutenir les efforts visant à mettre un terme aux violences de la LRA", explique Ben Keesey, directeur de Invisible Children, en ouverture de la nouvelle vidéo, d'une durée d'une vingtaine de minutes.
Aux reproches de simplification, le film répond en multipliant les chiffres et en rappelant que si Joseph Kony a effectivement quitté l'Ouganda et que son "armée" n'est plus composée aujourd'hui que de quelques centaines d'hommes, il continue à sévir en République centrafricaine, en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud, et a tué depuis 2008 quelque 2.400 personnes.
Pendant le mois qui a suivi la diffusion de Kony 2012, 57 personnes ont été enlevées par la LRA, affirme l'ONG.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.