"On observe une sérieuse détérioration du climat politique, économique et social depuis août 2018 qui cause la peur, la frustration et l'inquiétude de nombreux Zimbabwéens", a déclaré Clément Nyaletsossi Voule devant la presse à Harare.M. Mnangagwa a été élu président au terme du scrutin du 30 juillet, neuf mois après avoir été installé aux commandes du pays par l'armée à la place de Robert Mugabe, contraint à la démission après trente-sept ans d'un règne de fer.Ancien proche de M. Mugabe, le nouveau chef de l'Etat a hérité d'un pays traumatisé par la répression et ruiné par vingt ans d'une crise économique catastrophique.Son avènement a suscité l'espoir d'un changement dans la population, très vite déçu."Je crois que ce vent d'espoir longtemps attendu est en train de se dissiper", a confirmé vendredi M. Voule au terme d'une mission de dix jours dans le pays.En matière de respect des droits humains, le responsable de l'ONU a relevé "de nombreux cas de détentions arbitraires, de violences, de tortures et même la perte de vie innocentes" visant la société civile, les syndicats ou de simples manifestants.Il a aussi évoqué des cas "d'enlèvements", comme celui mi-septembre du Dr Peter Magombeyi, responsable du syndicat des médecins hospitaliers (ZHDA) qui a été libéré cinq jours plus tard dans des conditions mystérieuses. Depuis les émeutes provoquées en janvier par la hausse des prix des carburants, les ONG accusent le régime du président Emmerson Mnangagwa d'avoir enlevé et torturé une cinquantaine d'opposants, membres de la société civile ou citoyens.M. Voule a recommandé au gouvernement plusieurs changements législatifs et de "protéger" les libertés de réunion et d'expression de ses citoyens.
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