L'Ouganda a démenti jeudi avoir conclu un accord avec Israël pour accueillir sur son sol certains des quelque 40.000 migrants africains en situation irrégulière que l'�?tat hébreu entend expulser.
"L'Ouganda est perturbé par ces informations.Nous n'avons aucun accord de ce genre avec le gouvernement pour envoyer des réfugiés ici", a déclaré à l'AFP le ministre des Affaires étrangères, Henry Okello Oryem.
"Le gouvernement israélien doit être en position d'expliquer cette affirmation, parce qu'aucun accord de ce genre n'existe entre l'Ouganda et Israël concernant le transfert d'immigrants africains d'Israël vers l'Ouganda.Ces informations doivent être considérées comme fausses", a-t-il insisté.
Israël a lancé mercredi un programme destiné à imposer à 38.000 migrants africains en situation irrégulière, en majorité des �?rythréens et des Soudanais, de choisir entre quitter le pays d'ici fin mars, ou être emprisonnés pour une durée indéterminée.
Le gouvernement israélien reconnaît tacitement qu'il est trop dangereux pour les �?rythréens et Soudanais de retourner chez eux, mais n'a pas dit dans quels pays ils pourraient être envoyés.
Des ONG israéliennes soutenant les migrants ont cependant affirmé que des accords avaient été signés avec le Rwanda et l'Ouganda, pour accueillir les migrants volontaires.
"De ce que nous savons, l'Ouganda est partie à l'accord amendé, grâce auquel des gens peuvent être forcés à partir", avait expliqué mercredi à l'AFP Adi Drori-Avraham, un membre de l'ONG israélienne Assaf (Aid Organisation for Refugees and Asylum Seekers).
"Il a publié un démenti, mais il faut dire que l'Ouganda nie depuis des années avoir passé tout accord avec Israël", avait-il ajouté."Mais on voit que des milliers (de migrants) arrivent là-bas, donc je ne sais pas à quel point on peut prendre au sérieux les démentis de l'Ouganda."
Les migrants qui accepteront de quitter Israël se verront remettre un billet d'avion et près de 3.000 euros.
Ces migrants sont pour la plupart entrés illégalement en Israël via le Sinaï égyptien à compter de 2007.Ce flux a été stoppé avec la fin de la construction par l'Etat hébreu d'une clôture électrique le long de la frontière avec l'Egypte.
Israël a ouvert des centres de rétention dans le sud, où près de 1.500 migrants sont soumis à un régime de semi-liberté.Ces établissements vont fermer leurs portes et les migrants qui refuseront de partir seront envoyés en prison.
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