L'Union européenne a décidé mardi de retirer quelque 35 personnes d'une liste de sanctions contre des hauts responsables zimbabwéens, prenant note de "progrès significatifs" dans le domaine économique mais regrettant l'absence de progrès politiques équivalents.
"Des progrès significatifs ont été enregistrés pour faire face à la crise économique et améliorer la fourniture de services sociaux de base", s'est réjouie dans un communiqué la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.
"Néanmoins, les évolutions économiques et sociales n'ont pas été accompagnées de progrès équivalents du point de vue politique", a-t-elle déploré, estimant que "des réformes supplémentaires restent nécessaires" en matière de droits de l'Homme, d'Etat de droit, de démocratie, en vue notamment d'aboutir à la tenue d'"élections crédibles".
Si elle a décidé de retirer 35 noms --dont 3 de personnes décédées-- de la liste des personnes visées par des gels d'avoirs et des interdictions de visas, l'UE prolonge ces sanctions d'un an à l'encontre de 163 personnes et 31 sociétés, dont le dirigeant zimbabwéen Robert Mugabe.
Ces 163 personnes et 31 sociétés restent soupçonnées d'être liées à des violations des droits de l'Homme et de l'Etat de droit.
Un embargo sur les ventes d'armes et la suspension de la coopération en matière d'aide au développement, à l'exception de l'aide humanitaire directe aux populations, sont également prolongés d'un an.
Ces prolongations reflètent "notre profonde inquiétude" quant à la situation politique, et tout particulièrement au regard du "regain de violence politique et d'intimidations ces dernières semaines" au Zimbabwe, a indiqué pour sa part un porte-parole du gouvernement britannique.
"L'UE reste prête à revoir sa décision à quelque moment que ce soit si la situation devait évoluer de façon concrète au cours des douze prochains mois", a précisé Mme Ashton.
M. Mugabe et ses proches sont interdits de voyage et leurs avoirs sont gelés depuis 2002 par l'Union européenne et les Etats-Unis, en raison de violations répétées des droits de l'Homme et des libertés fondamentales par son régime.
La formation d'un gouvernement d'union en février 2009 entre le président Mugabe et son rival Morgan Tsvangirai, devenu Premier ministre, a stabilisé l'économie.
Les Etats-Unis, l'Union européenne et d'autres puissances appellent le gouvernement d'union zimbabwéen à réaliser les réformes nécessaires pour des élections "crédibles, légitimes et pacifiques" en 2011.
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