Le GSIM (ou Jnim selon l'acronyme arabe), qui dénonce notamment le passé colonial français, confirme avoir "fait exploser un engin explosif" au passage du véhicule de deux soldats de la force antijihadiste Barkhane, dont une femme, "portant le bilan total à 5 morts en moins d'une semaine", selon ce communiqué. Le sergent Yvonne Huynh et le brigadier Loïc Risser, tous deux issus du 2e régiment de hussards de Haguenau, près de Strasbourg (est) ont été tués dans la région de Ménaka (nord-est). Cinq jours plus tôt, trois autres soldats français avaient été tués dans la zone frontalière avec le Niger et le Burkina Faso lors d'une mission d'escorte. Au total, 50 soldats français ont été tués au Sahel depuis 2013 dans les opérations Serval puis Barkhane. Le GSIM clame en revanche son innocence dans l'attaque de deux villages de l'ouest du Niger près de la frontière avec le Mali et le Burkina Faso, qui a fait 100 morts samedi, la plus meurtrière commise par des jihadistes contre des civils au Sahel."Cette attaque, quels qu'en soient les auteurs, n'est pas différente des massacres de l'occupant français et de ses milices criminelles", estime le GSIM, qui revendique que son "jihad" (guerre sainte) n'est pas tourné contre son peuple et promet des représailles à court ou à long terme. Une allusion implicite à son grand rival dans la région, le groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS), contre lequel les combats sont très violents dans la zone depuis plusieurs mois. En 2020, la France a engagé 600 soldats supplémentaires au Sahel, portant ses effectifs à environ 5.100. Elle examine actuellement l'évolution de cet engagement.Fin novembre, le commandant de Barkhane, Marc Conruyt, avait désigné devant les députés français le GSIM comme l'"ennemi le plus dangereux" au Sahel. Un an auparavant, c'est l'EIGS qui avait été désigné comme ennemi numéro un dans la région.Le communiqué a été authentifié par le centre américain de surveillance des sites jihadistes SITE.
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