Une coalition des six plus puissants de ces mouvements avait lancé une offensive dix jours avant le scrutin du 27 décembre et seuls un électeur inscrit sur deux avait finalement pu avoir la possibilité de se rendre aux urnes en raison de l'insécurité. Mais la progression des rebelles est pour l'heure ralentie voire bloquée relativement loin de Bangui par les forces loyalistes, les Casques bleus et surtout d'imposants renforts de combattants russes et rwandais."Il est instauré un couvre-feu sur toute l'étendue du territoire centrafricain de 20h à 5h du matin", a annoncé la présidence de la République dans un communiqué lu à la radio nationale, sans plus de détails.Le 19 décembre, la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) a annoncé "une grande marche inexorable" sur Bangui et pour prendre le contrôle de la totalité du territoire. M. Touadéra accuse son grand rival, l'ex-président François Bozizé, d'en être l'instigateur pour tenter un "coup d'Etat". Les élections présidentielle et législatives, que bon nombre prédisaient impossibles à tenir, se sont déroulées le 27 décembre contre vents et marées dans une Centrafrique en guerre civile depuis huit ans.Lundi, l'autorité des élections a déclaré M. Touadéra réélu avec 53, 92% des voix mais ce résultat doit encore être validé par la Cour constitutionnelle après des recours contentieux, d'ici au 19 janvier.La force de maintien de la Paix de la mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) a assuré mercredi que les rebelles n'avaient pas progressé ou lancé d'attaques depuis dix jours, à l'exception de Bangassou, à 750 km à lest de Bangui.Là, un groupe armé s'est emparé de la ville dimanche, mais les Casques bleus ont assuré le lendemain avoir "sécurisé les bâtiments publics".Dix candidats de l'opposition recalés avaient annoncé mardi qu'ils demanderaient à la Cour constitutionnelle l'annulation de la présidentielle. Ils l'ont fait jeudi en déposant devant la juridiction suprême un recours en annulation, invoquant de multiples motifs dont: des "fraudes massives", la disparition de bulletins de vote, "l'intimidation et l'achat de votes par les autorités administratives locales", "l'écart inexpliqué entre le nombre initial d'électeurs inscrits de 1.858.436" et celui finalement retenu dans la compilation des résultats "de 910.784 inscrits", soit moins de la moitié des Centrafricains en âge et en droit de voter qui ont été en mesure de le faire.
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