Le président gambien Yahya Jammeh a averti les diplomates occidentaux que son pays ne saurait être "acheté" avec de l'aide humanitaire pour accepter l'homosexualité, dans une déclaration au Parlement samedi soir.
"Si vous voulez nous donner de l'aide pour que nous mariions les hommes avec les hommes et les femmes avec les femmes, abandonnez.Nous n'avons pas besoin de votre aide car aussi longtemps que je serai président de la Gambie, vous ne verrez jamais cela arriver dans ce pays", proclame le président gambien.
Ces déclarations interviennent deux semaines après l'inculpation de 19 hommes, parmi lesquels des Gambiens, des Sénégalais et des Nigérians pour "pratiques indécentes" après avoir été soupçonnés d'homosexualité.
Quinze hommes avaient été arrêtés le 10 avril dans un bar populaire de la capitale pour "pratiques indécentes dans un lieu public", désignant une relation homosexuelle pouvant être punie de jusqu'à 14 ans d'emprisonnement.Quatre autres avaient été accusés par la suite des mêmes faits.
L'ouverture du Parlement s'est déroulée en présence des ambassadeurs de Grande-Bretagne et des Etats-Unis qui ont tous deux lié l'aide à la Gambie au respect des droits des homosexuels, soulevant la colère de plusieurs Etats africains qui considèrent l'homosexualité comme "non africaine".
Le traitement des homosexuels en Gambie est depuis longtemps sous le feu de la critique des observateurs internationaux qui accusent le petit pays d'Afrique de l'ouest d'homophobie flagrante.
En 2008, M. Jammeh avait lancé un ultimatum aux homosexuels, leur demandant de quitter le pays et promettant de "couper la tête" de tout homosexuel qui y serait découvert.
"Quelquefois vous entendez beaucoup de tapage sur les lois de notre pays ou sur mes déclarations, a noté M. Jammeh, laissez-moi très clairement vous dire que vous ne m'achèterez pas pour effectuer un acte diabolique et impie".
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