M. Sonko, troisième de la présidentielle de 2019 et pressenti comme un des principaux concurrents de celle de 2024, a été en mars au coeur de la pire crise politique qu'ait connue depuis près d'une décennie ce pays réputé comme un îlot de stabilité en Afrique de l'Ouest.Son arrestation à la suite d'une plainte pour viols et menaces de mort déposée contre lui par une employée d'un salon de beauté de Dakar a déclenché plusieurs jours de troubles qui ont fait une douzaine de morts.M. Sonko a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire, sans être écroué.Personnalité au profil antisystème, il dénonce un "complot" de la part du président Macky Sall pour l'écarter de la présidentielle de 2024, ce que le chef de l'Etat réfute.Les avocats de M. Sonko avaient introduit une demande auprès du juge d'instruction pour que leur client puisse se rendre au Togo pour un forum monétaire la semaine prochaine.Le juge a refusé en arguant que M. Sonko n'avait toujours pas été entendu sur le fond des accusations contre lui, ont rapporté deux de ses avocats."Rien ne justifie une telle mesure de rétorsion. Sauf peut-être d'autres impératifs, qui ressortissent d'autres sphères, d'autres considérations, d'autres calendriers", a dit Me Cheikh Khouraichy Ba."L'audition au fond de M. Sonko n'a aucun rapport avec la mesure de contrôle judiciaire", a abondé un autre avocat, Me Bamba Cissé.L'arrestation de M. Sonko avait non seulement provoqué la colère de ses partisans, mais aussi porté à son comble l'exaspération d'une partie de la population devant la dureté de ses conditions de vie, aggravée par la pandémie de Covid-19 dans un pays déjà pauvre, disent les analystes.
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