Après avoir été notifié par le Bureau du Procureur de la CPI de la visite de El-Béchir à Kinshasa, les juges de la Chambre préliminaire de la CPI viennent de rendre une décision appelant la RDC à arrêter le Président soudanais. Au même moment, huit organisations de la société civile congolaise ont présenté une requête auprès du Procureur Général de la République de Kinshasa demandant l'arrestation d'Omar El-Béchir.
« La RDC doit démontrer qu'elle se positionne du côté des victimes de crimes contre l'humanité, crimes de guerre et de génocide, et arrêter El Béchir » a déclaré Dismas Kitenge, Président du Groupe Lotus et Vice-Président de la FIDH.
« La RDC, qui a travaillé si étroitement avec la CPI par le passé, ne peut pas ignorer ses obligations découlant du Statut de Rome. Le Parquet de Kinshasa doit répondre positivement à la requête présentée aujourd'hui », a dit Paul Nsapu, Président de la Ligue des Electeurs et Secrétaire Général de la FIDH.
« Nos autorités ne peuvent priver les victimes de crimes graves du Darfour de cette possibilité de justice en ignorant ce mandat d'arrêt » a dit Jean Claude Katende, Président de l'ASADHO.
« Dix ans après le début du conflit au Darfur, cette arrestation et ce transfèrement de El-Béchir à la Haye permettraient de répondre au besoin de justice des victimes des violations systématiques des droits humains et des crimes internationaux commis dans cette partie du pays », a déclaré Osman Hummaida, Directeur de l'ACJPS.
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