"Aujourd'hui, même si le conflit persiste, il est quand même contenu dans trois provinces de l'Est", a déclaré la cheffe de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) lors de sa dernière conférence de presse à Kinshasa.Présente en RDC depuis 1999, la Mission de l'ONU compte environ 15.000 militaires et policiers, avec un budget annuel avoisinant un milliard de dollars.Son travail est souvent critiqué et l'inefficacité d'une Brigade d'intervention rapide (FIB) de la Mission dans la région de Beni est régulièrement dénoncée.On "travaille sur l'instabilité, sur la souffrance" et de ce point de vue, "ce n'est pas facile d'obtenir des résultats", a reconnu la diplomate algérienne."Mais avec du recul, même si beaucoup de gens ne sont pas d'accord avec moi, je pense que ce pays est en train d'avancer malgré toutes les difficultés qui sont encore là", "le Congo n'est pas en train de brûler", a estimé Mme Zerrougui.Le pays est réunifié, les élections ont été organisées, et malgré les conflits politiques, "il n'y a personne qui se revendique d'un groupe armé pour dire : +Je prends le pouvoir+", s'est-elle félicitée, en reconnaissant que "le risque de revenir en arrière n'est pas exclu".L'émissaire onusienne a salué l'évolution dans la lutte contre les violences sexuelles et contre le recrutement d'enfants-soldats, mais également le travail de la justice militaire que "nous avons aidée à avoir une chaîne pénale mobile, fonctionnelle".Elle a réitéré son opposition à une intégration des combattants des groupes armés dans l'armée régulière. "Le Congo est un grand pays, il ne peut pas se permettre de rester à la traîne", a-t-elle conclu.Mme Zerrougui sera remplacée par la Guinéenne Bintou Keïta, qui prendra ses fonctions en février.Le mandat de la Monusco a été renouvelé en décembre pour un an par le Conseil de sécurité de l'ONU avec une amorce prudente de désengagement étalé sur plusieurs années, sans échéance de fin établie.
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