"Toutes les frontières terrestres et maritimes sont fermées à la circulation des personnes", selon ce texte publié vendredi et signé par le ministre en charge la Sécurité publique, le général Gervais Ndirakobuca.Ces mesures ont été prises "suite au constat de l'augmentation des cas de Covid-19 (...) et dans le souci de freiner sa propagation". Le pays a officiellement enregistré 884 cas de contamination à ce jour, dont 2 décès, des statistiques que de nombreux observateurs considèrent comme largement en-deçà de la réalité en raison du faible nombre de tests et surtout de l'approche du précédent président, Pierre Nkurunziza, face à l'épidémie. Ce dernier, décédé subitement le 8 juin 2020 officiellement d'un arrêt cardiaque, avait proclamé que le Burundi était protégé de l'épidémie par "la grâce divine". Son successeur, Évariste Ndayishimiye, a opéré une volte-face complète dès son entrée en fonctions, qualifiant le coronavirus de "plus grand ennemi des Burundais".Mardi, le ministère de la Santé avait annoncé la découverte de 40 nouveaux cas pour les seules journées du 4 et du 5 janvier, alors qu'il parlait depuis plusieurs mois d'une pandémie maîtrisée, laissant entendre qu'il craignait une deuxième vague.Tous les voyageurs qui atterrissent à l'aéroport international Melchior Ndadaye de Bujumbura devront désormais se soumettre à une quarantaine de sept jours et passer deux tests: "le premier à la descente de l'avion et le deuxième au 6e jour"."Ceux qui seront testés positifs au Covid-19 seront transférés dans un des centres de prise en charge pour traitement, à leurs frais", selon le communiqué.
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