Dans ce document qui ne fait pas mention des cinq militaires français tués depuis une semaine dans ce pays, le chef de l'ONU s'affirme "préoccupé par la situation sécuritaire instable et en détérioration dans le centre et le nord du Mali". "J'exhorte les milices, les mouvements extrémistes violents et les autres groupes armés à cesser immédiatement la violence et les activités de déstabilisation", affirme-t-il.Le secrétaire général de l'ONU déplore en particulier "l'absence de progrès significatifs" dans les enquêtes menées sur les attaques ayant visé des Casques bleus. "Les crimes contre les soldats de la paix qui contribuent aux efforts de stabilisation de la situation au Mali, dans un contexte sécuritaire très difficile, ne doivent pas être impunis", insiste-t-il.Au cours des trois derniers mois, "la situation en matière de sécurité a continué de se détériorer (...) en particulier dans le Centre", relève Antonio Guterres dans son rapport. "Dans le Nord, les groupes extrémistes violents sont restés actifs", ajoute-t-il.Paradoxalement, il note au cours de cette période "une réduction du nombre d'attaques contre les civils", due selon lui à "une diminution de la mobilité pendant la saison des pluies, à l'augmentation du rythme des opérations de la Minusma (force de Casques bleus), et à une série d'efforts de médiation locaux appuyés par la Mission" de l'ONU.La Minusma compte actuellement environ 14.500 militaires et policiers déployés au Mali. Outre les unités nationales maliennes, trois autres forces sont actives dans ce pays pour y améliorer la sécurité: la française Barkhane (d'où étaient issus les cinq militaires tués en moins d'une semaine), la mission européenne Takuba constituée de forces spéciales, et la coalition militaire G5 Sahel formée de soldats issus de cinq pays du Sahel (Mali, Niger, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso).
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