Ce message semble avoir été enregistré récemment, car Ahmed Diriye, également connu sous le nom d'Ahmed Umar Abu Ubaidah, y évoque des événements comme les élections dans l'État semi-autonome du Jubaland fin août.Ses prises de parole sont rares. Son dernier message audio remontait à 2016 lorsqu'il avait dénoncé le "pillage" économique de la Somalie par la Turquie."Il semble y avoir une accélération dans l'invasion menée par les États-Unis et la Grande-Bretagne, l'hostilité des chrétiens à l'égard de la société musulmane a augmenté, une hostilité qui a conduit le pays dans les mains des colonisateurs", déclare Ahmed Diriye dans son nouveau message. "L'objectif de cette hostilité est de piller les puits de pétrole du pays et les autres ressources naturelles, dont les poissons, et de donner nos océans au Kenya et à l'Éthiopie", ajoute le chef des shebab, des insurgés affiliés à Al-Qaïda.Le Kenya et l'Éthiopie font partie de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), qui est déployée depuis 2007 dans le pays et tente avec ses 22.000 soldats de soutenir le fragile gouvernement somalien contre les shebab qui ont juré sa perte.M. Diriye, qui avait succédé à Ahmed Godane tué dans une attaque de drones américains en septembre 2014, s'en prend en particulier au Kenya, qu'un différend oppose à la Somalie sur la propriété de vastes secteurs maritimes de plus de 100.000 km2.La Somalie a saisi la Cour internationale de justice (CIJ), principal organe judiciaire de l'ONU, qui s'était déclarée compétente en février et devait commencer à entendre les arguments des deux parties en septembre.Le Kenya a demandé un délai pour pouvoir changer d'équipe juridique et les audiences devant la CIJ sont maintenant prévues début novembre."Nous informons notre nation musulmane que les moujahidines n'accepteront jamais et sont contre toute décision prise par la soi-disant Cour internationale de justice en ce qui concerne la rivalité pour les eaux maritimes somaliennes", a repris M. Diriye."Nous disons au monde que nous ne ferons aucune concession sur nos océans et il faut que notre société soit consciente que le Kenya a déjà envahi une large part de nos territoires avant de faire valoir sa revendication sur la zone maritime", a-t-il ajouté.Les shebab défendent la notion de "Grande Somalie" et considèrent qu'une partie du nord-est kényan devrait revenir à la Somalie.Depuis le déploiement des forces kényanes en Somalie en 2011, les shebab ont mené plusieurs attaques d'ampleur sur le sol kényan, la dernière en date, le 15 janvier, contre un complexe de Nairobi regroupant l'hôtel Dusit et des bureaux, qui a fait 21 morts.nur-cyb/fal/jlb
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