Le chef du gouvernement du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, a rencontré jeudi à Khartoum le président Omar el-Béchir et appelé les pays arabes et musulmans à soutenir son mouvement.
"Nous appelons les pays arabes et musulmans à nous soutenir politiquement et financièrement et réaffirmer qu'Al Qods (Jérusalem) est la capitale de l'Etat palestinien", a dit M. Haniyeh aux journalistes à l'issue de sa rencontre avec le président soudanais.
Le chef du gouvernement du Hamas est depuis mercredi en visite au Soudan, dans le cadre de sa première tournée à l'étranger dans la région depuis la prise de pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza en 2007 et le renforcement du blocus israélien qui a suivi.
Il est accompagné de plusieurs hauts dirigeants du Hamas, dont son chef en exil Khaled Mechaal.
"Nous avons examiné avec le président Béchir les derniers développements sur la scène palestinienne, notament les réunions de réconciliation" entre les différents groupes palestiniens, a dit M. Mechaal à la presse, saluant le "soutien du Soudan à la cause palestinienne et à la bande de Gaza, face au blocus israélien".
Le Hamas entretient des liens étroits avec Khartoum et a pendant longtemps maintenu une base au Soudan.
M. Haniyeh était arrivé mardi soir à Khartoum pour participer à un forum sur Al Qods, une rencontre annuelle consacrée à Jérusalem, dont la partie Est a été occupée en 1967 par Israël puis annexée.
Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de leur futur Etat.
Le Premier ministre du Hamas, qui a quitté Gaza dimanche, s'est d'abord rendu au Caire avant de s'envoler vers le Soudan, selon des sources du Hamas.
Il se rendra ensuite au Qatar, en Turquie, en Tunisie et à Bahreïn, a précisé son bureau.
Cette tournée vise à obtenir "un soutien financier" pour reconstruire Gaza, selon ces sources, mais nul doute que M. Haniyeh évoquera aussi la réconciliation interpalestinienne avec ses interlocuteurs arabes.
Le Hamas et le Fatah du président Mahmoud Abbas ont conclu le 27 avril dernier au Caire un accord surprise de réconciliation, ratifié le 3 mai par l'ensemble des mouvements palestiniens.
Le président soudanais Omar el-Béchir est sous le coup de mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale pour génocide au Darfour, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
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