Le Liberia, qui se relève lentement d'une longue guerre civile (1989-2003), a mené dans le calme et sans violence apparente son référendum constitutionnel, s'est félicité la Commission électorale nationale (NEC) mercredi.
La NEC "se félicite que le processus se soit déroulé de manière organisée" et "les opérations de vote se sont déroulées pacifiquement, car aucun cas de violence n'a été signalé", a déclaré le président de la commission électorale, James Fromayan.
Le scrutin faisait office de test logistique, sept mois avant les élections présidentielle et législativess.Elue en 2005, la présidente sortante Ellen Johnson Sirleaf, une ancienne économiste, haut-fonctionnaire aux Nations unies, est candidate à sa succession.
Des résultats partiels seront annoncés mercredi après-midi.Les chiffres complets de la consultation devraient être communiqués le 7 septembre, d'après un calendrier de la NEC.
Le président de la commission s'exprimait dans la nuit de mardi à mercredi à Monrovia, quelques heures après la fermeture des bureaux de vote et alors que le dépouillement des bulletins était en cours.Les opérations de vote ont été supervisées par des observateurs nationaux et internationaux.
Près de 1,8 million d'électeurs ont été appelés à se prononcer sur quatre projets de changement de la Constitution.Selon la NEC, le taux de participation s'est amélioré au fil des heures mardi.
M. Fromayan a minimisé la portée du défaut d'impression sur les bulletins concernant un des amendements, qui propose de repousser de 70 à 75 ans l'âge de départ à la retraite des juges de la Cour suprême.
Suite à une erreur, ces deux âges n'ont pas été mentionnés, créant une certaine confusion chez les électeurs.
"La Commission électorale déplore" cette méprise mais elle "assure les électeurs que l'erreur n'affectera en aucun cas leur décision" en faveur du oui ou du non "et n'aura non plus aucun impact sur les résultats du référendum" décrié par l'opposition, a affirmé M. Fromayan.
La proposition la plus controversée pour les opposants porte sur la réduction de la période de résidence dans le pays exigée pour les candidats à la présidentielle avant le scrutin.Le texte propose de ramener ce délai de dix ans actuellement à cinq ans.
Cette clause de durée minimum avait été mise entre parenthèses en 2005 parce que la plupart des candidats revenaient d'exil.
"Si cela passe, il y aura davantage de candidats d'opposition aux prochaines élections, ce qui renforcera les chances de réélection de la présidente Sirleaf", a récemment déclaré l'analyste ouest-africain Lansana Gberie à l'AFP.
Les électeurs étaient aussi appelés à se repousser d'octobre à novembre la date des élections nationales et à accepter la forme suivante de majorité pour remporter une élection au premier tour: majorité absolue uniquement pour la présidentielle, majorité simple pour toutes les autres élections nationales et locales.
Si toutes ces réformes sont approuvées par deux tiers des électeurs, elles vont modifier le calendrier électoral du pays.
Les détracteurs des réformes estiment que certaines dispositions proposées sont injustes et le moment choisi pour les voter est inapproprié, soulignant que le pays est en campagne électorale depuis le 5 juillet et jusqu'au 9 octobre.
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