Le Maroc a menacé vendredi d'expulser des réfugiés syriens accusés de "perturber les mosquées et les fidèles" dans plusieurs villes du royaume, une prise de position qui intervient après une première mise en garde effectuée au début du mois.
Les autorités procèderont "à l'expulsion immédiate de tout contrevenant conformément à la loi (...) relative à l'entrée et au séjour des étrangers au royaume du Maroc", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Le texte évoque "la persistance" de "comportements" jugés problématiques en dépit d'un premier message diffusé le 4 mars par le département des Affaires islamiques relatif à l'attitude "de certains ressortissants syriens (...) qui perturbent les mosquées et les fidèles".
"Le ministère des Habous et des Affaires islamiques a appris que des ressortissants syriens (...) se rendent dans certaines mosquées des grandes villes où ils tiennent des propos qui ne doivent pas être prononcés dans des lieux de culte", avait souligné ce premier texte.
La nature exacte des propos visés n'avait pas été précisée mais le quotidien indépendant Akhbar al-Yaoum avait évoqué la "crainte" des autorités que "la politique n'investisse les mosquées du royaume", devant lesquels nombre de réfugiés syriens mendient.
Le journal As-Sabah avait pour sa part avancé l'hypothèse d'une "présence chiite" et de "rapports sur des pratiques troublant l'unité doctrinale et les constantes religieuses" du Maroc, un pays sunnite.
Selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), un millier de réfugiés syriens se trouvaient en début d'année au Maroc, dans l'attente d'une traversée vers l'Europe voisine ou d'une reconnaissance de leur statut par les autorités du royaume.
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