Le président mozambicain Armando Guebuza a assuré mercredi à l'AFP qu'il n'était pas question de relancer la guerre civile, alors que les forces gouvernementales ont investi deux bases de l'ancienne guérilla de la Renamo.
"Je ne crois pas, et c'est un +non+ absolu, que cela veut dire que nous retournons en guerre", a-t-il déclaré dans un entretien à l'AFP, en référence aux incidents de ces derniers jours, ajoutant: "nous faisons de notre mieux pour arrêter ça le plus vite possible".
Après plusieurs incidents armés sporadiques ces derniers mois, la tension est montée d'un cran le 21 octobre lorsque l'armée mozambicaine est passée à l'attaque et a investi la principale base militaire de la Renamo.Les forces de l'ordre en ont investi une seconde lundi.
"Je ne pense pas qu'il y aura des problèmes à moyen et long terme", a souligné Armando Guebuza, alors que plusieurs pays étrangers et les investisseurs ont commencé à s'inquiéter des risques pour la sécurité du Mozambique après les violents affrontements qui ont éclaté dans la province de Sofala (centre).
"Les choses qui se produisent sont localisées, et nous savons où cela se passe", a-t-il noté, en marge d'un déplacement officiel à Chimoio (centre-ouest).
La Renamo - alors soutenue par l'Afrique du Sud - et le Frelimo, le mouvement - alors communiste - parvenu au pouvoir à Maputo à l'indépendance, se sont livrés à une guerre civile sans merci qui a fait un million de morts, entre 1975 et 1992.
La Renamo est depuis devenue le premier parti d'opposition mais n'a jamais réussi à battre le Frelimo de M. Guebuza dans par les urnes.
Le président mozambicain a accusé son rival Afonso Dhlakama, le chef historique de la Renamo qui a pris le maquis l'an dernier, d'être à l'origine du conflit qui couve dans le centre du pays.
"Apparemment, il se considère comme un perdant et il utilise toutes les forces qui lui restent pour tenter de prouver qu'il peut imposer au gouvernement ses propres décisions", a noté Armando Guebuza.
M. Dhlakama a pris la fuite lorsque sa base des montagnes de Gorongosa a été prise par les forces gouvernementales le 21 octobre.
Pour le président mozambicain, les investisseurs n'ont pas à s'en faire."Il y a beaucoup de gens qui investissent aujourd'hui encore, alors que les incidents se poursuivent", a-t-il noté.
Le pays, qui fut longtemps l'un des plus pauvres du monde, est actuellement en plein essor après la découverte de riches gisements de charbon et d'hydrocarbures.
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