Le président centrafricain dénonce l'instrumentalisation de la religion

Infos. Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a dénoncé mercredi l'instrumentalisation de la religion à des fins politiques, au lendemain de violences meurtrières dans une église et une mosquée à Bangui qui ont fait au moins 16 morts.

Le président centrafricain dénonce l'instrumentalisation de la religion
"Ils (les groupes armés) veulent confessionnaliser leur ambition politique et le pillage du pays. (...). Ce conflit n'est pas confessionnel", a-t-il déclaré à l'église Saint-Paul, en présence de l'archevêque de Bangui, Dieudonné Nzapalainga.Mardi, au moins 16 personnes, dont un policier, un prêtre et un enfant, ont été tuées à Bangui. Un accrochage entre un groupe armé du général autoproclamé "Force" et les forces de sécurité centrafricaines a dégénéré. Une église a été attaquée en pleine cérémonie par des hommes armés, provoquant la mort de plusieurs civils, dont l'abbé Albert Tougoumalé-Baba.En réaction à la mort de l'abbé, une foule en colère a incendié une mosquée et lynché deux personnes soupçonnées d'être des musulmans. En 2013, une descente sur Bangui en 2013 de la rébellion Séléka, prétendant défendre les musulmans, avait entraîné la réaction de milices "antibalaka", souvent chrétiennes et animistes, contre ces hommes venus du Nord considérés comme des envahisseurs."Aujourd'hui, les ennemis de la paix veulent détruire tout le travail engagé depuis longtemps (...). Ce qui s'est passé en 2013, ils veulent ramener cela, mais nous disons non", a lancé M. Touadéra. "Ce ne sont pas tous les musulmans qui approuvent cela".Au début de l'année, les commerçants musulmans du quartier musulman du PK5 avaient demandé à plusieurs reprises aux Casques bleus de la Minusca d'intervenir contre des groupes armés. Parmi ces groupes figure celui de "Force".La Minusca et les forces de sécurité centrafricaines mènent depuis le 8 avril une opération militaire contre les milices armées du PK5.Dans le pays, des tentatives de médiation sont en cours, notamment grâce à l'Union africaine (UA), qui promeut une feuille de route pour la paix. Un groupe de facilitateurs a rencontré ces dernières semaines la quinzaine de groupes armés qui sèment la violence dans les provinces de ce pays classé parmi les plus pauvres au monde.

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