Le roi Mswati III du Swaziland a reçu un jet en cadeau pour son 44e anniversaire, a annoncé le Premier ministre Barnabas Dlamini à la radio mercredi, alors que le petit royaume traverse une crise financière.
M. Dlamini a noté que l'avion royal était un jet bi-réacteur McDonnell Douglas DC-9, mais insisté en disant que cet avion était un cadeau.
"Le gouvernement de sa majesté a l'honneur d'annoncer à la nation que le roi a reçu un avion DC-9 offert par ses partenaires économiques au développement et ses amis pour ses voyages à l'étranger", a déclaré M. Dlamini.
Le roi a fêté son anniversaire le 19 avril, pour un coût de trois millions de rands (293.000 euros), payés en partie par des fonds de l'Etat.
Le magazine Forbes place le roi au 15e rang des plus grandes fortunes royales au monde, avec une fortune personnelle de 100 millions de dollars, alors qu'il règne sur l'une des nations les plus pauvres du monde.
Swaziland Diaspora Plateform, un groupe de défense des droits de l'homme situé en Afrique du Sud, n'a pas accepté les explications du gouvernement à propos de l'avion.
"Aucun partenaire économique ne voudrait garder l'anonymat, par nature, les agences de développement agissent dans la transparence.Nous demandons tous les détails concernant les donateurs et le prix du jet", a déclaré la porte-parole de la plateforme Ntombenhle Khathwane.
Le Pudemo, un groupe d'opposition interdit, a également accusé Mswati d'utiliser l'argent des contribuables.
"Il l'a toujours utilisé en secret et à présent il se sent assez fort pour l'admettre.Nous disons depuis longtemps que cette monarchie est un énorme gouffre pour l'économie", a déclaré le porte-parole du Pudemo Zakhele Mabuza.
En 2002 Mswati a utilisé 28 millions de rands (2,7 millions d'euros) pour la caution d'un jet Bombardier Global Express de 19 places, mais l'opposition du Parlement, des partis et de la société civile l'avait empêché de mener à bien cet achat.
Le Swaziland est régulièrement frappé par des crises économiques qui déclenchent des mouvements de protestation.Partis d'opposition et syndicats d'ouvriers et d'étudiants réclament plus de démocratie dans ce petit pays d'Afrique australe, dernière monarchie absolue d'Afrique.
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