Le Rwandais Mbarushimana fixé mercredi sur sa demande de remise en liberté

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PARIS (AFP)

Callixte Mbarushimana, un rebelle hutu rwandais soupçonné par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes de guerre commis en 2009 dans la République démocratique du Congo et placé en détention provisoire à Paris, sera fixé mercredi sur sa demande de remise en liberté.

Ce responsable des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), installé en France depuis 2002, où il a obtenu le statut de réfugié politique et occupe un emploi de technicien informatique, a été interpellé le 11 octobre à Paris en vertu d'un mandat d'arrêt sous scellés (secret) délivré par la CPI.

Placé en détention provisoire dans l'attente d'une éventuelle remise au CPI, M. Mbarushimana, 47 ans, a demandé sa remise en liberté.La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris rendra sa décision mercredi après-midi.

Le parquet général de la cour d'appel a d'ores et déjà requis son maintien en détention, arguant de risques de fuite à l'étranger du chef rebelle, de pressions sur les témoins et d'orchestration d'une campagne de presse.

La chambre de l'instruction procèdera également mercredi à l'examen "au fond" de la demande de remise au CPI, avant de mettre sa décision en délibéré.

Le procureur de la CPI soupçonne le secrétaire exécutif des FDLR de cinq chefs de crimes contre l'humanité et de six chefs de crimes de guerre, notamment de meurtres, viols, tortures, persécutions et destructions de biens durant le conflit armé opposant en 2009 les FDLR aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et aux Forces rwandaises de défense (FRD).

Basées dans l'est de la RDC, les FDLR, dont des éléments ont pris part au génocide de 1994, sont considérées comme l'un des principaux fauteurs d'insécurité dans la région des Grands lacs africains.

M. Mbarushimana nie pour sa part toute implication dans les faits qui lui sont reprochés.

Le Rwandais est également visé depuis le 29 septembre par une information judiciaire à la suite d'une plainte en 2008 du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), pour "génocide" en 1994 au Rwanda.

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