La France et ses alliés du G5 Sahel (Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad) doivent se retrouver un an après le sommet de Pau (sud de la France) pour faire le point sur la situation sécuritaire face aux groupes jihadistes, un possible redimensionnement de la force française Barkhane et l'aspect politique de la crise régionale. "Le sommet est programmé à N'Djamena pour les 15 et 16 février", a indiqué l'Elysée lors d'un échange avec l'Association de la Presse diplomatique française, ajoutant que le président s'y rendrait si le contexte sanitaire le permettait. "Le sommet aura lieu en présentiel ou en visioconférence, avec les partenaires du G5, les partenaires européens, les institutions européennes engagés. Les Américains sont intéressés par l'exercice".Au Sahel, la France mobilise plus de 5.000 militaires pour Barkhane, mais cherche à réduire sa présence. Elle souhaite notamment un engagement croissant de ses alliés européens et un relais politique plus efficace des Etats africains sur le terrain. En dépit de la mort récente de cinq soldats français, Paris estime avoir obtenu d'importants résultats sur le plan militaire et attend une reprise en main politique de vastes zones délaissées par les pouvoirs centraux. La France compte aussi sur sa coopération avec les Etats-Unis, qui fournissent de précieuses capacités de renseignement et de surveillance, du ravitaillement en vol et du transport logistique, pour un coût de 45 millions de dollars par an.Début 2020, l'administration Trump avait prévenu que les Etats-Unis entendaient réduire leur présence en Afrique, faisant craindre à la France une réduction de l'aide apportée à Barkhane. Il n'en a finalement rien été.L'arrivée de l'administration Biden pourrait désormais faciliter le dialogue. "Les Américains nous disent qu'ils ont une appréciation très positive de ce que nous faisons au Sahel", a assuré à cet égard l'Elysée.La situation sur le terrain sera en tout cas sur la table lorsqu'Emmanuel Macron recevra mercredi à déjeuner le président de transition malien Bah Ndaw, pour sa première visite en France depuis son entrée en fonction le 25 septembre à la suite d'un coup d'Etat.La présidence malienne a évoqué sur Twitter "une visite de travail de 72 heures à l'invitation du président français".La rencontre est organisée "dans la continuité" des récents entretiens du président français avec ses homologues mauritanien, nigérien et tchadien pour "préparer le sommet de N'Djamena", a précisé l'Elysée. Restera donc l'entretien entre Emmanuel Macron et le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, dont la date et la forme n'ont pas été fixées, selon l'Elysée.
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