Le Soudan, en conflit avec son voisin du Sud, a ordonné à son administration de réduire sa consommation d'essence pour soutenir l'armée et aux fonctionnaires de lui reverser une partie de leur salaire, a rapporté l'agence de presse officielle SUNA
Le ministre de l'Economie et des Finances, Ali Mahmoud al-Rassoul, a annoncé que les fonctionnaires devaient désormais donner deux jours de salaire à l'armée et décidé d'abaisser de moitié le quota hebdomadaire d'essence alloué aux voitures de l'administration, a indiqué l'agence dans la nuit de mercredi à jeudi.
L'administration et les compagnies publiques devront également céder une part de leur budget pour financer la "campagne pour repousser l'agression" du Soudan du Sud, selon la même source.
Depuis plusieurs semaines, des affrontements à la frontière opposent le Soudan à la République du Sud-Soudan, indépendant depuis juillet 2011, au sujet notamment de la zone d'Heglig, riche en pétrole et revendiquée par les deux pays.
Le 20 avril, Khartoum a annoncé avoir repris le contrôle de cette région qui était aux mains des autorités de Juba depuis le 10 avril.
Selon l'ONU, plusieurs milliers de personnes ont fui les combats qui auraient fait plus de 1.000 morts selon les autorités de Khartoum.
Les combats ont également conduit à l'arrêt de production de brut à Heglig, affaiblissant encore une économie soudanaise déjà en crise depuis que la partition a laissé les trois-quarts des réserves pétrolières au Soudan du Sud.
La situation est tout aussi difficile pour Juba, en charge d'un pays dévasté par la guerre civile Nord/Sud (1983-2005, 2 millions de morts) et qui est tributaire pour exporter son pétrole des infrastructures soudanaises pour l'instant fermées.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.