Les pirates somaliens ont accru leur activité cette année au large de leurs côtes, parvenant à s'emparer de 37 navires pendant les neuf premiers mois de 2010, contre 33 pendant la même période de l'an dernier, ont souligné mardi les Nations unies dans un rapport.
En dépit de la présence de la marine de plusieurs pays dans l'océan Indien, il y a eu 164 attaques contre des navires dans les eaux situées au large de la côte somalienne entre janvier et septembre, comparé à 193 attaques pendant la même période de l'an dernier, selon des chiffres de l'Organisation maritime internationale (OMI).
"Il ressort en outre (..) que le niveau de la violence employée par les pirates s'est accru", a observé l'ONU.
"En revanche, l'efficacité des opérations maritimes s'est améliorée", selon le rapport, qui précise qu'en date du 11 octobre 2010, 18 navires et 389 marins étaient détenus en otage dans la zone.
Selon l'ONU, "la stratégie consistant à utiliser une intervention militaire graduée a porté ses fruits, mais le problème persiste"."Les navires qui se conforment pleinement aux indications de l'OMI et aux meilleures pratiques de gestion élaborées dans le secteur des transports maritimes sont beaucoup moins exposés aux attaques des pirates que les autres".
"La présence militaire dans le couloir de transit international recommandé, dans le golfe d'Aden a contribué à réduire le nombre d'attaques", indique encore le rapport.Mais "les pirates n'en continuent pas moins à agir dans ce secteur" et s'aventurent jusqu'aux Maldives lorsque le temps est clément.
La multiplication des patrouilles de surveillance et de contrôle dans le golfe d'Aden a forcé les pirates somaliens à étendre leurs opérations loin dans l'océan Indien, à une distance de plus de 1.000 milles marins de la côte somalienne."Cette extension vers l'est et le sud des actes de piraterie a considérablement élargi les zones maritimes menacées", souligne encore le document.
Pendant la période considérée, les pirates ont "renforcé leurs capacités" et se sont organisés en groupes d'action composés d'un grand "navire-mère" et de deux ou trois vedettes d'attaque remorquées par celui-ci, "ce qui leur permet de mener des attaques très loin des côtes (jusqu'à 1.300 milles marins au large) contre des navires de plus en plus gros tonnage", poursuit le rapport.
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