Les Tanzaniens ont commencé à voter sans empressement aux élections générales

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DAR ES SALAAM (AFP)

 Les Tanzaniens ont commencé à voter sans empressement dimanche matin, certains se plaignant de la mauvaise organisation du scrutin des élections générales dont le président-candidat, Jakaya Kikwete, est le grand favori.

A Dar es Salaam, certains électeurs se plaignaient ne pas voir leur nom figurer sur les listes électorales, d'autres protestaient contre le retard de l'ouverture des bureaux de vote.

"Nous avons entendu parler de cela.Nous ne savons pas quelle est l'ampleur de ces problèmes (...) excepté cela, le vote se déroule de manière ordonnée", a déclaré à l'AFP le chefs des observateurs du Commonwealth, Paul East.

Sur l'île autonome de Zanzibar, où les précédentes élections ont provoqué des violences meurtrières, le scrutin a majoritairement débuté à l'heure, a constaté un correspondant de l'AFP.

Devant les bureaux de vote, hommes et femmes se rangeaient dans les files séparées.Pour chaque votant, la procédure est relativement longue, car outre le président, les Tanzaniens élisent également leurs députés et leurs élus locaux.

 "Nous voulons la paix et un changement économique.Nous avons éduqué nos enfants et maintenant il n'y a pas de travail pour eux", expliquait devant un bureau du centre de Dar es Salaam, Mustafa Masha, 61 ans.

Dans un autre bureau, Nurdin Shabir, commerçant, insistait lui sur l'importance de la paix dans un pays qui a échappé aux troubles politiques majeurs et aux conflits civils, contrairement à ses voisins d'Afrique de l'Est: "pour moi, la paix est primordiale pour que je continue à faire vivre ma famille".

Tout au long de la campagne, le chef de l'Etat - âgé de 60 ans et candidat à un second et dernier mandat de 5 ans - a promis d'améliorer l'éducation, la santé et les infrastructures dans ce pays démuni d'Afrique de l'Est qui dépend essentiellement de son agriculture.

Ses opposants ont, eux, dénoncé des promesses non tenues par le Chama Cha Mapinduzi (Parti révolutionnaire en swahili, CCM) qui dirige le pays depuis son indépendance en 1961.

"Il y a 50 ans, les fondateurs du CCM parlaient (d'éliminer) la pauvreté.50 ans plus tard, le CCM parle toujours de cela.Voulez vous que l'on parle toujours de pauvreté dans 50 ans?", a lancé à la fin de la campagne un dirigeant du Front civique uni (CUF), une des formations d'opposition.

Le candidat du CUF à la présidentielle, Ibrahim Lipumba, s'est lui aussi employé à dénoncer les promesses du chef de l'Etat à la veille du scrutin: "en 2005, le CCM a fait des promesses (...) durant la campagne Kikwete n'a pas parlé de ses engagements non tenus.Il fait plus de promesses".

M. Kikwete affronte sans risque cinq opposants, un sixième ayant retiré sa candidature son nom ayant été mal transcrit sur les bulletins.

Dix neuf millions d'électeurs sont appelés à désigner le chef de l'Etat, les députés et les conseillers municipaux lors de cette quatrième élection depuis la réintroduction du multipartisme en 1992.La Tanzanie a jusqu'à présent évité les troubles politiques qu'ont connus ses voisins du Kenya, d'Ouganda, du Burundi, du Rwanda et de République démocratique du Congo.

A Zanzibar, île autonome rattachée à la Tanzanie en 1964, une nouvelle constitution est entrée en vigueur afin d'éviter les violences qui se produisent à chaque scrutin, en permettant un partage des pouvoirs entre le CCM et le CUF.

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