Les violences infligées aux femmes dans les manifestations en Egypte sont indignes de la révolution et "déshonorent l'Etat", a accusé lundi la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.
Les femmes sont "spécialement visées par les forces de l'ordre et par les extrémistes.Les manifestantes ont été battues et soumises à des atteintes horribles", a dénoncé la chef de la diplomatie américaine.
Le pouvoir militaire en Egypte faisait face lundi aux pressions internationales pour mettre fin à la confrontation avec des manifestants anti-armée qui a fait 12 morts et des centaines de blessés en quatre jours dans le centre du Caire.
L'armée a reconnu que les troupes avaient frappé une manifestante voilée, la traînant sur la chaussée et mettant à découvert son soutien-gorge et son ventre.L'image, largement diffusée sur les réseaux sociaux et dans la presse internationale, a provoqué l'indignation à travers le pays.
Des événements "particulièrement choquants" pour Hillary Clinton, qui s'exprimait lundi dans une université de Washington afin de dévoiler un plan d'action américain pour promouvoir le rôle des femmes dans la résolution des conflits.
La façon dont les femmes sont traitées dans la révolution égyptienne "déshonore l'Etat et son uniforme, et n'est pas digne d'un grand peuple", a-t-elle lancé d'une voix blanche.
La chef de la diplomatie américaine a aussi souligné que les femmes, après avoir manifesté et pris des risques comme les hommes pour obtenir le départ de l'ancien dirigeant Hosni Moubarak en février, ont depuis été exclues du processus politique.
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