Tous les Tunisiens détenus en Libye par un groupe membre de la coalition de milices Fajr Libya ont été libérés, a annoncé samedi le ministère tunisien des Affaires étrangères.
"Tous les Tunisiens qui avaient été arrêtés en Libye ont été libérés.Le dernier groupe a été libéré aujourd'hui (samedi)", a indiqué le ministère dans un communiqué, sans plus de détails.
Contacté par l'AFP, le ministère n'a pas pu fournir de précisions sur la taille de ce dernier groupe ni sur le nombre total de Tunisiens libérés.
Le consul de Tunisie à Tripoli, Ibrahim Rezgui, avait fait état de 172 personnes arrêtées courant mai, mais les autorités tunisiennes ont affirmé ne jamais avoir été informées du nombre exact de leurs ressortissants détenus.
Le ministère tunisien des Affaires étrangères avait indiqué qu'ils avaient été arrêtés par une milice de Fajr Libya "dans le cadre d'une campagne sécuritaire pour vérifier (la validité) de leurs documents".
Le consul avait cependant expliqué que ces arrestations s'étaient produites en représailles au placement en détention du chef d'une milice libyenne à Tunis.
Les Tunisiens ont été libérés par groupes.Le 22 mai, le service de presse du ministère des Affaires étrangères avait indiqué à l'AFP que 102 Tunisiens avaient été libérés mais qu'un nombre indéterminé restait en détention.
A Tripoli, un responsable du bureau de lutte contre l'immigration clandestine, Mohammed Abdelsalam Al-Qoueiri, a indiqué à l'AFP qu'"un dernier groupe de 90 Tunisiens, arrêtés ces derniers temps pour vérification de leur papiers, a été libéré samedi alors que 71 autres Tunisiens ont été relâchés jeudi".
Les autorités libyennes de Tripoli, non reconnues par la communauté internationales, avaient déjà affirmé le 21 mai que 42 Tunisiens avaient été libérés, sans identifier le groupe qui les détenait ou les causes de leur arrestation.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est déchirée entre différentes milices armés.Deux gouvernements se disputent le contrôle du pays: l'un, reconnu par la communauté internationale, qui siège dans l'est du pays, l'autre à Tripoli sous contrôle de Fajr Libya.
Les autorités tunisiennes ont à plusieurs reprises appelé leurs ressortissants en Libye à observer "le plus haut degré de prudence et de vigilance dans leurs déplacements".
Un diplomate et un employé de l'ambassade tunisienne à Tripoli avaient déjà été détenus en 2014 en Libye avant d'être libérés.
Un groupe se réclamant de la branche libyenne de l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) avait par ailleurs revendiqué en janvier l'assassinat de deux journalistes tunisiens, Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari.
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